Si Bernard-Henry Lévy, contempteur de « l’idéologie française », ennemi de l’enracinement et des défenseurs des identités nationales avait dû apprécier à l’époque la volonté proclamée par le gouvernement Raffarin de faire de cette cité de l’immigration « une sorte d’Ellis Island, qui abrite à New York, le musée de l’immigration » (FDA Quotidien du 6/12/04), ce proche de Nicolas Sarkozy déteste Henri Guaino. Cette plume du chef de l’Etat, responsable des discours de campagne de ce dernier sur lesquels flottait parfois un parfum barrésien, s’est attiré la haine du pseudo philosophe germanopratin. Mardi sur France Inter, le compagnon d’Arielle Dombasle s’en est violemment pris au « mec qui fait les discours de Sarkozy » et qui est « d’inspiration maurrassienne » (sic). Objet de l’ire inextinguible de BHL, le discours que le chef de l’Etat a prononcé à Dakar en juillet. « Guaino, il est raciste (sic) (…) C’est lui qui a fait ce discours ignoble où on disait que si l’Afrique n’était pas développée, c’est parce que (les Africains) n’étaient pas inscrits dans l’Histoire ». « Dire cela en effaçant complètement la colonisation, la destruction du pays par cette époque honteuse du colonialisme, c’est du Guaino et c’est du racisme ». Heureusement, nous rassure-t-il, Nicolas Sarkozy « lui n’est pas raciste » et BHL avance comme explication qu’il a dû découvrir au dernier moment le discours de son nègre. Le brave Bernard-Henry, qui raconte dans un de ses derniers pensums comment il a été approché pendant la campagne par son vieil ami Nicolas pour rejoindre son écurie présidentielle, a vu son offensive anti-Guaino, divine surprise, relayée le jour même par le journal d’Edouard de Rothschild, Libération . Quotidien – dont BHL, hasard, est un des actionnaires – dans lequel on pouvait lire notamment que « pour une très grande majorité des caciques et élus de droite, Guaino passe dans le meilleur des cas pour un cinglé ». La réplique de M. Guaino (sur Rue 89) ne s’est pas fait attendre : « Ce petit con prétentieux (BHL) ne m’intéresse pas. Qui est-il donc ? Qu’a-t-il fait dans sa vie de si extraordinaire pour se permettre de juger comme ça ? Je n’ai jamais rencontré BHL. Il ne m’aime pas, moi non plus. Il n’aime pas la France, moi si. Il a la bave aux lèvres, avec la haine qui suinte de partout ». Les patriotes eux, aimeraient juste être certains que l’euromondialiste Nicolas Sarkozy aime autant la France que M. Guaino, même si nous sommes de plus en plus nombreux à connaître la réponse à cette question…