Car si la France a trahi la Serbie en participant à l’agression de l’Otan contre ce pays il y a huit ans, la Russie se pose toujours en défenseur du monde slave. A l’instar de l’Eglise orthodoxe serbe, les Russes relèvent que le Kosovo – et la Métochie ¬–, « sont une partie inaliénable de la Serbie », confirmée par le traité de Bucarest de 1913, par des dizaines de résolutions de l’Assemblée générale et du Conseil de sécurité des Nations Unies, par les accords de Paris de 1995, etc… L’intervention militaire contre la Serbie, la mise sous tutelle du Kosovo dirigé alors par Bernard Kouchner, Gauleiter du Nouvel ordre mondial dans cette province, a eu pour résultat de déposséder de leurs biens 250 000 serbes et 150 000 Roms parqués depuis dans des camps ; « la honte de l’Europe » a estimé le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov. Le mensuel Lectures Françaises rapportait en septembre les propos du général canadien Mac Kenzie, ex commandant des forces occidentales en Bosnie : « nous avons bombardé le mauvais côté (…). Depuis l’intervention de l’Otan et de l’Onu en 1999 au Kosovo, cette province est devenue la capitale européenne du crime. Le commerce des esclaves sexuels y est florissant. La province est devenue la plaque tournante de la drogue en direction de l’Europe et de l’Amérique du Nord. Et pour comble, la plupart des drogues proviennent d’un autre pays « libéré » par l’Occident : l’Afghanistan ». « Le but ultime des Albanais du Kosovo, poursuit-il, est de purger celui-ci de tous les non-Albanais, pour réaliser la Grande Albanie (…). Nous ne leur avons jamais reproché d’être responsables des violences des années 90, et nous continuons de les dépeindre comme des victimes aujourd’hui, malgré les preuves du contraire », conclut le général Mac Kenzie. Mais tout cela est balayé d’un revers de la main par Nicolas Sarkozy pour lequel le plus important est de défendre une indépendance voulue par les cénacles européistes et Washington.