L’hebdomadaire Minute consacre un article dans son dernier numéro à l’analyse démographique d’une ONG, l’Institut de Politique Familiale (IPF) sur l’évolution démographique de l’UE. On y apprend ainsi que la légère croissance de la population enregistrée entre 1994 et 2006 « est due à 80% à l’immigration ». Soit 15 millions d’immigrés sur les 19 millions de personnes supplémentaires comptabilisés pendant cette période dans l’UE à 25 membres. A l’heure où un avortement se produit toutes les 25 secondes en Europe – l’IVG y étant la première cause de mortalité ! –, la France et les Pays-Bas seraient les seuls pays dans l’Europe des 27 à avoir une croissance naturelle supérieure à leur immigration. « Parce qu’ils ont la naturalisation plus facile ? » s’interroge Minute. Une immigration qui ne rime pas avec intégration et encore moins avec assimilation, relève encore Jean-Yves Ménébrez sur le site Polemia. « Selon le rapport remis au Parlement en 2006 par le Secrétariat général du comité interministériel de contrôle de l’immigration les mariages mixtes – entre Français et étrangers – célébrés en France et à l’étranger ont été au nombre de 90.700 en 2005, dont environ 42.500 et 48.200 à l’étranger représentant 28% des mariages célébrés ou transcrits dans notre état-civil ». L’explosion statistique de la « nuptialité mixte » (…) s’explique par l’augmentation du nombre des mariages entre une Française issue de l’immigration et un étranger, d’une part, et un Français issu de l’immigration et une étrangère, d’autre part. En 2005 (…) le nombre de mariages entre nationalités européennes a décliné de 18% (évolution sans doute en relation avec le recul de la nuptialité en Europe) ; en revanche, le nombre de mariages contractés à l’étranger avec les ressortissants des principaux pays d’émigration (hors Espagne et Portugal) vers la France a, lui, explosé, passant de 4.267 à 27.265, soit une multiplication par 6,5 ! L’évolution la plus spectaculaire concerne les ressortissants algériens : 1.129 d’entre eux épousant en Algérie des Français en 1994, 12.457 en 2005, soit 11 fois plus. Ce phénomène de grande ampleur, aussi majeur que méconnu, a des causes multiples : il y a, bien sûr, des mariages fraudés ; le mariage avec un Français étant aujourd’hui la première source d’immigration légale en France (…). Mais il y a aussi les mariages arrangés entre familles permettant à un jeune beur de nationalité française de prendre femme au Maghreb ou conduisant une jeune Franco Maghrébine à accepter d’épouser un Algérien ou un Marocain ». Mais dormez sur vos deux oreilles, l’intégration est paraît-il une priorité de l’UMP au pouvoir depuis 2002…