A cette aune, on jauge de la capacité du Système à focaliser l’opinion sur des détails grossis démesurément pour mieux occulter le fond du problème, à savoir la poursuite d’une immigration dite « légale » et/ou « choisie » encouragée par les cénacles mondialistes. Dans le même esprit, un rapport du Home office sur « l’impact économique et fiscal de l’immigration » pour le compte du ministère de l’Intérieur britannique et qui vient d’être rendu public, est révélateur de la manière biaisée dont la quasi-totalité des gouvernements de l’Union européenne appréhende les flux migratoires. Immigration dont l’impact est envisagée uniquement sous l’angle marchand et des profits à court terme, dans une optique résolument ultra-libérale de libre circulation des biens et des personnes. Ce rapport se félicite ainsi de la contribution des travailleurs immigrés au produit intérieur brut par an depuis 2001, du fait que l’immigration ait contribué « entre 15% et 20% » à une croissance moyenne annuelle qui a été de 2,7% depuis cette date. Beaucoup plus florissante que l’économie française, l’économie britannique a fait appel à une nombreuse main-d’œuvre étrangère laquelle représente 12,5% de la population active contre 7,4% dix ans auparavant. Main-d’œuvre immigrée qui n’a pas eu d’impact sur le niveau du chômage, seulement « un effet négatif modeste sur les travailleurs les moins qualifiés et les moins payés » relève comme seul bémol ce rapport dithyrambique. Un autre rapport cependant recense timidement une autre réalité générée par cette politique rapporte également l’AFP : « tensions communautaires » « augmentation des incivilités », le fait que « pratiquement toutes les régions du pays disent ressentir la pression due à l’immigration sur le logement, la santé, l’éducation, la cohésion sociale et la criminalité ». Autant de problèmes marginaux pour les idéologues d’un monde sans frontières.