Nous évoquions dans notre édition du 16 octobre la dynamique campagne menée par le mouvement de droite nationaliste suisse UDC (Union démocratique du centre) dans le cadre des élections législatives qui se déroulait ce 21 octobre. Axant sa propagande sur un registre très ferme de défense de l’identité et de la souveraineté de la Confédération helvétique, le parti dont la figure principale reste Christoph Blocher – entré au gouvernement en 2003, Ministre de la Justice et de la Police – a obtenu près de 29% des voix (28,8%, 61 sièges), progressant de deux points et obtenant six députés de plus par rapport au précédent scrutin de 2003. Surtout, il conforte son statut de premier parti suisse, devant le PS (19,3%) qui subit un sévère revers au profit des deux partis écologistes qui ont gagné quatre points avec 11,3% des voix, les radicaux (15,9% contre 17,3% en 2003) et le centre-droit (14,6% contre 14,4% en 2003). Malgré les campagnes de calomnie lancées contre l’UDC, émanant même de l’étranger – FDA Quotidien du 16 /10/07), les violences de l’extrême gauche, et après tout peut être aussi grâce à cela, les Suisses ont donc massivement accordé leurs suffrages à la formation nationaliste. Même le canton de Genève et plus généralement la Suisse romande, traditionnellement plus à gauche, ont enregistré une forte progression de l’UDC ; le taux de participation ce dimanche (47,6% des inscrits) a été le meilleur enregistré à une élection législative en Suisse depuis 24 ans. Les dirigeants de l’UDC ont déclaré dès dimanche soir qu’ils n’entendaient pas en finir avec « le système politique de concordance » propre à la Confédération helvétique. Mais le président de l’UDC, Üli Maurer, a assuré qu’il ne transigerait pas sur la nécessité de supprimer les pompes aspirantes de l’immigration et que « l’adhésion de la Suisse à l’Union européenne devra disparaître de la tête » des européistes.