Désigné dans un premier temps comme tête de liste aux municipales à Hénin-Beaumont face au ticket Steeve Briois-Marine Le Pen, le président du Mouvement des jeunes socialistes (MJS) Razzye Hammadi, courageux mais pas téméraire avait finalement jeté l’éponge et reporté son appétit sur la ville d’Orly (Val-de-Marne). Las, la commission administrative électorale a rejeté jeudi son inscription sur les listes électorales, ainsi que celles de plusieurs de ses amis, tout ce joli petit monde ne présentant pas « des éléments de preuve suffisants de son attache avec la commune ». La communiste médiatique Clémentine Autain, égérie des bobos et adjointe à la jeunesse à la marie de Paris a elle aussi été sévèrement taclée mais par un autre communiste, le député-maire de Montreuil (Seine-Saint-Denis), Jean-Pierre Brard. La brave Clémentine avait eu l’audace d’indiquer, selon le quotidien Le Monde, qu’elle entendait se parachuter dans cette ville pour les municipales. « J’apprends avec stupéfaction, par la presse, que je remettrais la mairie de Montreuil à Clémentine Autain, en 2011 – à mi mandat – à la façon d’un seigneur féodal du Moyen âge remettant son fief », a ironisé le camarade Brard. Vachard il poursuit : « Les propos publics que tient Clémentine Autain sur le maire de Paris et les propos sévères que celui-ci a tenus sur le bilan de l’activité municipale parisienne dans le domaine de la jeunesse permettent de s’interroger sur les raisons qui conduisent Clémentine Autain à quitter la municipalité de Paris ». Pour faire bonne mesure, Jean-Pierre Brard s’en est pris également à deux autres apparatchiks communistes, François Asensi, député-maire de Tremblay-en-France, et Olivier Madaule, secrétaire de la section de Montreuil, qui « au nom de querelles de factions, internes au PCF, consacrent leur temps et leur énergie à des manipulations de cette nature ». Et oui, Camarade Brard, il fut une époque où on savait traiter comme il se doit les « vipères lubriques » et autres « fractionnistes »… A l’UMP, les grandes manœuvres font rage aussi avec leurs lots de phrases assassines et de coup bas. Secrétaire d’Etat à l’Outre-Mer, président du Conseil général des Alpes-Maritimes, proche du chef de l’Etat, l’européiste UMP Christian Estrosi a annoncé dimanche sa candidature à la mairie de Nice contre celle de l’ex-FN et maire sortant, l’UMP Jacques Peyrat. Deux jours auparavant, M. Peyrat avait été reçu par Nicolas Sarkozy pour plaider sa cause, apparemment en vain… Rémy François, Secrétaire départemental du Front National des Alpes-Maritimes, avait fait savoir le 2 octobre que si « Jacques Peyrat n’obtenait pas l’investiture UMP et partait seul au combat – éventualité qu’il a clairement envisagé début octobre dans Nice-Matin – et à condition qu’il nous offre un minimum d’écoute, un terrain d’entente est forcément trouvable » (FDA Quotidien du 4/10/2007). En déplacement à Nice le 19 octobre, Marine Le Pen a confirmé que « tout est envisageable » avec Jacques Peyrat. « S’il n’a pas l’investiture (de l’UMP) on discutera d’égal à égal ». « Son logiciel est plus proche de celui du FN que de celui de l’UMP » a-t-elle poursuivi, notant qu’à l’instar de M. Peyrat, l’opposition nationale avait une « influence non négligeable » dans la cinquième ville de France.