La semaine dernière les députés du groupe Identité, Tradition, Souveraineté (ITS) se sont rendus à Chypre, à l’exception des élus Bulgares retenus dans leur pays par les élections municipales qui se dérouleront le 28 octobre, et dont le coup d’envoi a été donné le 3 octobre à Sofia par un grand meeting du parti Ataka (Union nationale), auquel s’est rendu Jean-Marie Le Pen qui en était l’invité d’honneur (FDA Quotidien du 03/10/2007). Les membres d’ITS présents à Chypre ont écouté avec beaucoup d’attention l’intervention d’un diplomate chypriote, qui a exprimé la position de son gouvernement relativement à l’occupation de 37% du territoire de l’île par la Turquie depuis 1974. La conférence, au cours de laquelle des responsables de fondations culturelles ont pris la parole, a été extrêmement éclairante sur la réalité de cette occupation. Notamment sur le pillage des églises orthodoxes grecques dans la zone occupée, le fait qu’une centaine de lieux de culte ont été saccagés, tandis que de nombreuses fresques superbes qui ornaient ces édifices ont été vendues et dispersées dans le monde entier. Une situation scandaleuse et désastreuse, à l’image de ce que subit ce pays tout entier, ce dont se sont encore rendus compte les députés d’ITS en visitant la fameuse « ligne verte », ligne de démarcation entre la zone libre et la zone occupée, en apercevant la ville de Famagousta, ville fantôme aujourd’hui, alors qu’elle avait tous les atouts pour devenir un grand centre touristique. Le 23 octobre, Carl Lang et Fernand Le Rachinel ont interpellé la Commission européenne sur le drame chypriote et le silence veule et assourdissant des instances européistes devant ce scandale. « La République de Chypre est membre de l’Union européenne depuis 2004. Trois ans plus tard, quelles sont les actions diplomatiques ou autres menées par la Commission afin de faire partir une armée étrangère d’occupation d’un des territoires de l’Union européenne ? », se sont indignés les députés frontistes.