L’ex-trotskyste et Premier ministre socialiste Lionel Jospin était invité de l’émission « Répliques » sur France Culture le 27 octobre. Le candidat malheureux à la présidentielle de 2002 a fini par avouer la manipulation de l’opinion à laquelle s’est livrée, avec la complicité de la droite molle, l’ensemble de la gauche et de ses relais médiatiques, philosophiques, culturels et associatifs, en une chaîne de la honte allant de SOS Racisme au Grand Orient. Et ce, pour faire accroire que le Mouvement de Jean-Marie Le Pen était la résurgence de la « bête immonde ». « Pendant toutes les années du mitterrandisme nous n’avons jamais été face à une menace fasciste, a déclaré M. Jospin, et donc tout antifascisme n’était que du théâtre (…) ; nous avons été face à un parti, le Front National qui était un parti d’extrême droite, un parti populiste aussi à sa façon (…) mais nous n’avons jamais été dans une situation de menace fasciste et même pas face à un parti fasciste ». Reste que les tombereaux d’insultes et d’invectives haineuses déversés sur le FN, ses cadres, ses dirigeants et ses militants pendant toute ses années a permis aux hiérarques du Système de se maintenir au pouvoir pour y mener la politique anti-nationale que l’on sait, en attendant que le leurre Sarkozy rafle la mise… provisoirement. Reste que les méthodes violentes que d’aucuns qualifieraient justement de « fascistes » sont toujours de mise contre le FN comme en témoigne la bande dessinée dite « satirique » intitulée « Les Malheurs de Marine », des dénommés Bob Stone et Julien David, qui prétend raconter la vie de la vice-présidente du FN, n’hésitant pas pour ce faire à se vautrer dans la vulgarité la plus insane. Saisi par Marine Le Pen, le juge des référés du tribunal de grande instance de Paris a condamné les éditions du Seuil « pour atteinte au droit à l’image » à « verser des dommages et intérêts provisionnels » à Marine Le Pen et à procéder à l’encartage d’un communiqué de justice dans la bande dessinée en question. Une décision de justice bien insuffisante, a estimé le 26 octobre la dirigeante frontiste, qui a fait appel de cette décision, demandant la saisie et le retrait de la vente de l’album, sorti en librairie huit jours auparavant. En effet, a-t-elle déclaré vendredi à l’AFP, « seule la saisie peut empêcher le préjudice », invoquant le fait que ses enfants pourraient avoir, par ce livre, « une image absolument et définitivement dégradée de leur mère, du fait de dessins crus ».