Comment peut on appartenir à la droite dite de conviction et soutenir un gouvernement dans lequel officie un Bernard Kouchner ou une Rama Yade, incapables de désamorcer la bombe à retardement, prévisible, que constituaient les agissements au Tchad de l’Arche de Zoe dont ils étaient avertis depuis l’été ? Comment soutenir un gouvernement qui poursuit au mépris de la volonté populaire, la dilution de la France dans le magma euromondialiste avec le « mini-traité » ? Comment soutenir un gouvernement qui refuse d’inverser réellement les flux migratoires comme le démontre la très cosmétique loi Hortefeux ? Comment soutenir un gouvernement qui vient d’annoncer son intention d’ajouter à l’immigration subie, légale ou illégale, une immigration dite « choisie » ? Notamment en ouvrant 30 métiers très qualifiés aux travailleurs étrangers non européens. Un « appel d’air de travailleurs à bon marché qui va surtout avoir pour conséquence directe de tirer les salaires des secteurs concernés à la baisse, notait Marine Le Pen – voir notre précédente édition. Ces questions, le maire UMP de Nice Jacques Peyrat doit peut être se les poser de temps en temps, à l’heure où le sarkozyste Christian Estrosi a annoncé son intention de lui souffler sa place aux municipales de mars 2008 (FDA Quotidien des 4/10/2007 et 23/10/2007). Vendredi, invité de Canal Plus, Jean-Marie Le Pen a tendu la main à M. Peyrat, ex-membre du FN, « un de nos vieux compagnons », a-t-il rappelé. « Si Jacques Peyrat décide d’être candidat à sa propre succession malgré la présence d’Estrosi, ceci crée une situation qui conduirait sans doute le Front national à essayer d’établir une liste capable de battre M. Estrosi. Peut-être que M. Sarkozy va lui proposer une ambassade ou je ne sais quel poste intéressant mais s’il ne fait rien, il y a des chances que Peyrat, qui est un battant quand même, puisse ne pas se contenter d’être mis sur la touche ».