Le 30 octobre s’est déroulé à Moscou la journée annuelle « à la mémoire des victimes des répressions politiques en URSS », où un hommage été rendu aux centaines de milliers de morts de l’épuration stalinienne des années 1936-1939. Un totalitarisme rouge qui a continué après cette date et continue toujours à tuer, à torturer, à emprisonner. Mais une « étrange » indulgence entoure le parti communiste dans notre pays. Pour preuve, le souhait de Nicolas Sarkozy de faire lire dans les écoles la lettre, réellement émouvante, du jeune militant communiste fusillé Guy Môquet, fils d’un député stalinien déchu. Le chef de l’Etat poursuivait un objectif avant tout politicien dont il n’a d’ailleurs pas fait mystère : remettre en selle, au nom de la fameuse ouverture à gauche qu’il souhaite étendre à des personnalités communistes, les dirigeants d’un parti moribond qui a perdu depuis belle lurette son aura auprès du peuple français, mais qui jouit toujours d’une réelle influence au sein du microcosme médiatico-culturel. Influence bien présente dans la presse française si l’on en juge par la recension, majoritairement fielleuse, de la messe de béatification célébrée par Benoît XVI le 28 octobre, en présence de plusieurs dizaines de milliers de pèlerins ibères, de 498 « martyrs » de la guerre civile espagnole. Prêtres et religieux qui furent exécutés par milliers pendant ce conflit atroce par les communistes et leurs frères ennemis anarchistes et trotskystes engagés dans le camp dit « républicain ». Alors que le pape a appelé « à la miséricorde, à la réconciliation et à la coexistence pacifique », c’est tout juste si nos faiseurs d’opinion n’ont pas hurlé à la provocation fasciste, à l’instar des socialo-communistes au pouvoir à Madrid. M. Sarkozy n’hésite pas à mettre en avant sa foi catholique. L’honnêteté et la rectitude devraient lui imposer de refuser de pactiser, même de loin, avec la place du colonel Fabien. Mais il est vrai que le parti communiste français a troqué la défense de la classe ouvrière pour celle des minorités de tout poil et souhaite une société ouverte aux flux migratoires. Logique communautariste, internationaliste et immigrationniste qui n’est pas très éloigné somme toute de celle du locataire de l’Elysée.