La pitoyable et scandaleuse pantalonnade à laquelle s’est livrée l’association l’Arche de Zoé au Tchad devrait conduire un certains nombre de pays à rendre les conditions d’adoption d’enfants par des personnes vivant dans des pays tiers plus difficiles, relevait mardi un certain nombre de médias. Le Congo a d’ores et déjà décidé de suspendre tout bonnement les adoptions. Si en 2006, en France, 25% des 3.977 orphelins étrangers adoptés sont nés sur le continent africain, cette triste affaire tchadienne invite aussi à la réflexion sur un drame qui frappe la France mais aussi les autres pays européens, à savoir qu’à l’heure où tant de couples qui ne peuvent pas avoir d’enfant désireraient être parents, près de 200 000 avortements sont pratiqués chaque année dans notre pays. C’est pourquoi figure dans le programme du Front National une mesure en faveur de « l’adoption prénatale » permettant d’adopter l’enfant à naître d’une femme ne souhaitant pas le garder, adoption qui conférerait les droits de la naissance légitime à l’enfant adopté. Et puis, il s’agirait aussi de remédier à une situation qui fait que peu d’enfants sont adoptables en France, alors même qu’ils sont nombreux à être abandonnés. C’est pourquoi le mouvement de Jean-Marie Le Pen, dans le cadre de ses propositions visant à promouvoir le modèle familial, entend faciliter l’adoption d’enfants français par des Français. Le FN souhaite ainsi une réduction du délai d’abandon judiciaire (6 mois au lieu d’un an actuellement) et de la durée de la procédure d’adoption (de 18 mois à 9 mois). Mais aussi faire droit au désir légitime des adoptants de choisir eux-mêmes le futur adopté en dehors de toute pression des services sociaux, ce qui n’est malheureusement pas toujours le cas. Bref des mesures de bon sens qui concilient entraide et intérêt national, respect de la vie et des valeurs de notre civilisation, mais qui sont rejetées par un gouvernement UMP dans lequel ne figure même pas un Ministère de la Famille…