Bref comme le soulignait Marine Le Pen la semaine dernière « avec une immoralité assumée et camouflée là aussi par de bons sentiments, le gouvernement organise un nouvel esclavage moderne au profit de quelques patrons avides de profits », ce nouvel afflux ayant bien évidemment comme résultat de tirer les salaires vers le bas. Une loi Hortefeux qui permet aux clandestins de demander et d’obtenir leur régularisation s’ils travaillent « dans une zone géographique caractérisée par des difficultés de recrutement » ou s’ils ont fait preuve de leur « capacité d’intégration par le travail » (FDA Quotidien du 30/10/2007). Et ce bien sûr plutôt que d’appliquer la préférence nationale dans un pays comptant des millions de chômeurs, ou encore la formation des demandeurs d’emplois français. Mais il est vrai que si le ministère à la tête duquel évolue M. Hortefeux comporte dans son intitulé le terme « identité nationale », sa collègue chargé de l’Enseignement supérieur, la très sarkozyste Valérie Pécresse, apôtre de la « France métissée » dans les colonnes de Monde (FDA Quotidien du 04/10/2006) a précisé ce qu’il convenait d’en penser en juin dernier : « lorsqu’on parle d’identité nationale, on parle de citoyenneté et de valeurs républicaines, de rien d’autre » (FDA Quotidien du 12/06/2007). Ce « rien d’autre » prouve que l’UMP ne veut pas rompre avec la politique suicidaire pour l’identité française menée depuis des décennies. C’est ce « rien d’autre », cette manière d’appréhender la France de manière totalement désincarnée qui fait de l’UMP un bon petit soldat du système à tuer les peuples avec lequel les hommes et les femmes de l’opposition nationale n’ont décidemment rien en commun.