Dans ces conditions, rien d’étonnant à ce que le chute de Sarkozy et de sa marionnette Fillon se poursuive dans les enquêtes d’opinion. La dernière en date, réalisé mardi par l’institut LH2 pour le quotidien Libération, fait apparaître une baisse de 7 points des opinions favorables pour le chef de l’Etat (54%), et de 4 points pour le Premier ministre (47%). Soit une dégringolade de 12 points chacun depuis la mi-septembre. D’autant que le seul rayon de soleil dont pouvait s’enorgueillir le gouvernement, à savoir le recul du chômage, est plus que sujet à caution, Martin Hirsch lui-même ayant avoué le 7 novembre que les chiffres claironnés étaient faux (FDA Quotidien du 9/11/2007). Le 28 décembre dernier, le quotidien Les Echos rendait compte de l’analyse du chiffre des demandeurs d’emploi réalisée par le collectif « Autres Chiffres Du Chômage » (ACDC), qui recoupait d’ailleurs en grande partie celle développée par le Front National. Alors que le gouvernement annonce traditionnellement un pourcentage de chômeurs répondant à la définition qu’en donne le Bureau international du travail (BIT), ce collectif, « s’appuyant sur les statistiques de l’ANPE », soulignait notamment que « cet indicateur ne prend en compte ni les chômeurs des DOM (220.000 personnes), ni ceux qui déclarent chercher un emploi temporaire ou à temps partiel (871.000), ni les dispensés de recherche d’emploi (412.000), ni les demandeurs d’emploi de catégorie 1 en activité réduite (452.000), ni les chômeurs pas immédiatement disponibles parce qu’en formation, en maladie ou en emploi (321.000) ». Bref « le pourcentage des chômeurs invisibles qui représentaient 10 % du total des demandeurs en 1982 » dépasserait « maintenant les 50 % ». « Ce qui serait selon le collectif en question « le fruit d’une politique délibérée menée par les gouvernements successifs, via l’ANPE ». (FDA Quotidien du 3/01/2007).