Alors que jeudi, la deuxième journée de grève dans les transports publics a paralysé de nouveau une large partie du pays, le ministre du travail Xavier Bertrand a envoyé la veille une lettre à la plupart des confédérations syndicales (CGT, CFDT, FO, UNSA, CFTC, CFE-CGC) et à la fédération autonome des conducteurs de la SNCF (Fgaac) dans laquelle il annonce dans les entreprises ou branches concernées par la réforme des régimes de retraite spéciaux « l’objectif d’un mois de négociation », à laquelle participera un représentant de l’Etat. Invité lundi matin de France 2, Jean-Marie Le Pen a pointé les entraves à la liberté de circulation et de travailler qu’entraîne ce mouvement social. « Je ne soutiens pas le gouvernement mais la grève est un mode obsolète de règlement des questions de travail » a-t-il souligné. « Tout le monde sait qu’il faut réformer les régimes de retraite, et en particulier les régimes spéciaux, mais je crois que les résistances seront très fortes, personne ne veut abandonner ses avantages d’autant que les gens ne sont pas sûrs de trouver un avantage collectif correspondant. Ils auront l’impression d’avoir fait ces sacrifices pour rien ». « Le gouvernement a-t-il encore noté à une manière d’agir qui est assez sournoise, c’est-à-dire qu’il prend des positions apparentes très sévères, très rigides, alors qu’en sous-main, on négocie ou on arrose ». Le Président du FN a de nouveau constaté un trait de caractère du chef de l’Etat au sujet duquel il avait tenté d’avertir nos compatriotes, à savoir ses talents d’« illusionniste » ; « Nicolas Sarkozy a réussi à faire croire qu’il allait faire la rupture et, en fait de rupture, celle-ci est purement verbale, purement d’apparence. C’est une continuité malheureusement dans la décadence ». Présente sur le plateau d’ i-Télé jeudi matin, Marine Le Pen a pointé pareillement les faux-semblant de la pièce qui est jouée actuellement le gouvernement et les syndicats : « j’ai le sentiment d’assister un peu à un match de catch. Cela a l’air très violent comme ça mais on le sentiment diffus qu’en réalité le conflit est déjà réglé. Dans un match de catch il y a un scénario qui est travaillé en coulisses à l’avance où chacun doit jouer pour l’un le rôle du méchant, pour l’autre le rôle du gentil ». Et dans le conflit en cours il y « pour l’un le rôle de celui qui résiste à la grève et pour l’autre de celui qui avait prévu une grève dure ».
Sine die
La vice-présidente du FN a également affirmé qu’ « il va y avoir tellement de compensations qui vont être accordées » aux salariés des régimes spéciaux pour compenser l’allongement de la durée de cotisation que « le coût des retraites sera le même qu’aujourd’hui. On est là tout à fait dans la méthode Sarkozy, qui est celle de l’affichage ». Cette duplicité du gouvernement a même été relevée par le quotidien Libération en date du 13 novembre. Car si cette réforme a été élevée par Sarkozy au rang de symbole, « de test majeur » pour sa « rupture », le journaliste Antoine Guiral souligne que pour l’UMP au pouvoir « il sera toujours temps de trouver un terrain d’entente avec les syndicats si les choses venaient à tourner mal ». « Xavier Bertrand s’agite en coulisses pour que les grandes entreprises concernées par la réforme des régimes spéciaux mettent au pot pour compenser financièrement ses effets. Pour Sarkozy, l’affichage d’une victoire peut avoir un prix. Peu importe si à l’arrivée le résultat de la réforme se solde par une opération blanche pour les finances publiques ». La messe est dite et la fameuse rupture reportée sine die…
Pourquoi tant de haine ?
Nous annoncions en début de semaine que le groupe ITS n’atteint plus le quorum de députés nécessaires du fait du départ des élus roumains du PRM. Une nouvelle dont se sont méchamment réjouis les représentants de l’euromondialisme siégeant au parlement, à l’image du président du groupe socialiste au PE, l’Allemand Martin Schulz, qui a éructé dans l’hémicycle le 14 novembre, se félicitant de ce que «l’internationale des ultra-nationalistes (sic) ne peut plus utiliser l’argent des contribuables européens pour promouvoir la xénophobie et le néo-fascisme (resic) ». Cette énergie utilisée à conspuer les défenseurs de l’Europe des patries et des souverainetés nationales se retrouve dans la volonté des cénacles européistes à parachever le dépeçage de ce qui reste de la Yougoslavie. En l’espèce en encourageant la partition du Kosovo, berceau historique de la foi orthodoxe que l’immigration de peuplement des albanophones a transformé en province majoritairement musulmane, minée par le terrorisme islamo-mafieux et où les Serbes sont victimes d’une véritable épuration ethnique. Le 20 novembre après les élections qui auront lieu au Kosovo, une rencontre a été prévue à Bruxelles organisée par la « troïka » européano-américano-russe qui encadre les négociations en cours entre Serbes et Kosovars albanais, lesquelles devront s’achever le 10 décembre. Il s’agit de tenter de trouver un terrain d’entente entre les parties concernées, sachant que Belgrade refuse toute idée d’indépendance de cette province, Serbie qui bénéficie du soutien inconditionnel de son allié russe.
Le jeu trouble du Nouvel ordre mondial
Mercredi rapporte l’Afp Le président kosovar Fatmir Sejdiu a refusé le « statut neutre » pour le Kosovo proposé par l’UE : « Le destin du Kosovo est l’indépendance et l’entrée dans l’Union européenne et l’OTAN » a déclaré le dirigeant kosovar, « nous n’accepterons aucune solution qui d’une manière ou d’une autre exclurait l’indépendance du Kosovo ». Les indépendantistes kosovars -notamment l’ancien chef du mouvement terroriste UCK Hashim Thaci , actuel Premier ministre du Kosovo – ont affirmé qu’ils proclameraient unilatéralement l’indépendance si aucun accord n’était obtenu avant le 10 décembre. Une indépendance qui est soutenu, sans surprise, par Washington… L’Afp rapporte également les propos d’un diplomate occidental qui affirme qu’ « il ne doit pas y avoir de déclaration unilatérale avant la présidentielle serbe », expliquant qu’elle risquerait de porter un ultranationaliste à la présidence à Belgrade ». « Elle ruinerait tous les efforts et le consensus au sein de l’UE », un certain nombre de pays de l’Union craignant cet encouragement donné au séparatisme… D’ores et déjà les observateurs prédisent que « le nord du Kosovo où sont concentrés près de la moitié des quelque 100.000 Serbes restés dans cette province après le conflit de 1998-1999, encouragé par Belgrade, devrait faire sécession et provoquer une partition de fait ». Sur son site internet, le 13 novembre, le quotidien Le Monde annonçait que « le Kosovo sera indépendant en janvier », c’est du moins « ce qu’auraient promis les puissances occidentales à Haschim Thaci, pressenti prochain premier ministre de la province séparatiste ».