Plus de vingt ans de prison pour un gros pétard déposé dans un café arabe, qui n’avait heureusement fait aucune victime, Michel Lajoye a payé au prix fort un acte stupide, une erreur de jeunesse, et devant la justice de notre pays son étiquette « d’extrémiste de droite », là où tant de vrais criminels avec du sang sur les mains, mais se situant du « bon côté de la barrière », bénéficient de la mansuétude des juges. Soutenu par le CEPE, défendu par Me Delcroix, de nombreuses personnalités ont signé la pétition réclamant la fin de l’acharnement judiciaire contre M. Lajoye, notamment Bruno Gollnisch ou encore Martine Lehideux au nom du Front National, et tout dernièrement le député italien Mario Borghezio. Nous avons appris que Michel Lajoye devrait recouvrer la liberté le 26 novembre, date à laquelle le Tribunal d’Application des Peines de Troyes vient d’ordonner sa libération. Une demande de libération déposée depuis décembre 2005, mais rejetée systématiquement sous la pression de la partie civile, en l’occurrence de la Licra (FDA Quotidien du 06/07/2006), officine présidée par un vieil ami de Jacques Chirac, Patrick Gaubert, ci-devant député sarkozyste au Parlement européen. Un Gaubert bien silencieux pour le coup face à une première dans l’histoire de notre République : six mois après son départ de l’Elysée, Chirac a en effet été mis en examen mercredi pour « détournement de fonds publics » dans l’affaire dite des emplois fictifs de la mairie de Paris. Comme l’a noté Jean-Marie Le Pen cette mise en examen « est le sceau présidentiel apposé aux minutes de la corruption politique de ces dernières décennies. Une corruption dans laquelle ont trempé tous les partis politiques, à l’exception du Front National. Une fois encore l’image de la France est salie par celui dont la fonction était de la valoriser. La malédiction Chirac est décidément interminable ».
Etranges connexions ?
Dans son numéro en date du 16 novembre, l’hebdomadaire Rivarol souligne les zones d’ombres dans le dossier de l’Arche de Zoé. Une association humanitaire opérant sous le nom de Children Rescue au Tchad, qui a « curieusement » bénéficié sur place de l’aide logistique de l’armée française, ONG accusée de trafic d’enfants pour avoir voulu faire émigrer, en affrétant un Boeing, au moins 103 gamins, présentés faussement comme des orphelins réfugiés du Darfour. Nicolas Sarkozy avait alors condamné à juste titre un « trafic d’êtres humains » (FDA Quotidien du 30/10/2007). Pourtant, l’hebdomadaire rapporte, à la suite du Figaro, que cette opération humanitaire, aurait été patronnée par Cécilia Sarkozy. Et Rivarol de reprendre les interrogations développées par Thierry Meyssan, sur l’Arche de Zoé, « qu’on imagine mal louant un Boeing avec ses propres moyens, puisqu’il en coûte 750 000 euros ». Et de relever que l’Arche de Zoé est une initiative d’un organisme semi-public français Paris Biotech Santé, fondé conjointement par l’université Paris V Descartes, l’Inserm, l’Ecole centrale de Paris, et l’Essec, qui dispose de tous les agréments nécessaires. Son objet est de soutenir des projets de création d’entreprises dans le domaine du médicament, des dispositifs médicaux et des services aux malades ». Et Meyssan de se demander si « la finalité ultime de l’Arche de Zoé n’est pas de tester des programmes sanitaires sur des enfants en difficulté dans le tiers-monde en vue de leur développement médical ». Au-delà de cette hypothèse hardie, la lecture du Journal Officiel du 2 juillet 2005 atteste des liens organiques entre l’Arche de Zoé et Paris Biotech Santé, la dénommée Stéphanie Lefevre assurant respectivement au sein de ces deux structures la fonction de secrétaire générale et de directrice adjointe. « Paris Biotech Santé au Comité d’évaluation duquel siège le frère cadet du chef de l’Etat, le docteur François Sarkozy » dont il est très proche, présenté par Le Figaro il y a quelques mois, « comme l’une des 100 personnalités qui compteraient au cœur de la future équipe de France ». Docteur Sarkozy qui est aussi « vice président de Bio Alliance Pharma et président d’AEC Partners, dont le principal client est le Syndicat français de l’industrie pharmaceutique qui emploie aussi Stéphanie Lefevre… « Sont-ce ces dangereuses connexions et plus encore la crainte de leur divulgation » qui ont poussé Nicolas Sarkozy à s’impliquer si fortement dans ce dossier « au risque d’attiser la francophobie rabique régnant au Tchad », s’interroge Rivarol. Une interrogation que l’on peut comprendre, à l’heure où les agissements de Sarkozy sur la scène internationale fragilisent la position de notre pays, notamment en Afrique.
Loi du silence
A débuté cette semaine à Bobigny le procès des quatre agresseurs de Jean-Claude Irvoas, 56 ans, qui a commis l’erreur fatale, au plus fort des émeutes des banlieues, de se rendre le 27 octobre 2005, accompagné de sa femme et de sa fille, dans le quartier d’Orgemont à Epinay-sur-Seine pour y photographier un élément de mobilier urbain dans le cadre de ses activités professionnelles. Il était tombé sous les coups de « jeunes » qui apparemment l’avaient pris pour un policier dans un quartier connu pour être un marché de la drogue. Accusés de « vol avec violence ayant entraîné la mort » ou de « complicité », le franco-congolais Benoît Kusonika, 25 ans, Samba Diallo, 24 ans, Icheme Brighet, 22 ans et Sébastien Béliny, 21 ans, encourent la réclusion criminelle à perpétuité. Le verdict est attendu vendredi. Hormis les accusés, rapporte une dépêche de l’AFP, la fille de M. Irvoas, âgée de 18 ans, « est le seul témoin direct de l’agression, puis de la chute qui entraînera la mort, quelques heures plus tard, de son père, des suites d’un traumatisme crânien. L’agression a pourtant eu lieu en plein jour dans une rue très fréquentée mais « dans cette cité sensible, parler est mal vu », souligne un enquêteur de la Criminelle ». Une loi du silence qui est aussi observée par le microcosme politico-médiatique qui n’évoque que très rarement, et encore à mots couverts, la violence et le racisme dont sont quotidiennement victimes nos compatriotes, puisque il est entendu une fois pour toute que le « jeune » ne saurait être qu’une « victime de la société » et de la « xénophobie » des « de souche ». Significativement, lors des émeutes des banlieues il y a deux ans, dont le facteur déclenchant avait été la mort de Bouna Traoré et Zyed Benna, deux jeunes tentant d’échapper à la police et qui s’étaient électrocutés dans un transformateur EDF, ni la famille de Jean-Claude Irvoas, ni celle de Jacques Le Chenadec, lynché à la même période par des « jeunes » (FDA Quotidien du 10/11/2005), n’avaient eu droit à un témoignage de soutien des tristes figures du Système. Les mêmes qui, a contrario, avaient clamé bruyamment leur compassion aux proches des deux jeunes de banlieues. Politiciens de l’Etablissement qui ne s’étaient pas plus sentis obligés de manifester leur soutien à la famille du gendarme Raphaël Clin, fauché le 12 février 2006 par une moto à Saint-Martin, et dont l’agonie sur le bord de la route a été l’occasion de bruyantes réjouissances d’une populace ravie de « s’être fait un blanc » (FDA Quotidien du 22/02/2006.