La nouvelle a été largement commentée par l’ensemble des medias français : à Khartoum (Soudan), une institutrice anglaise enseignante dans une école privée, Gillian Gibbons a été arrêtée pour avoir accepté, comme le demandait ses élèves, âgés de six et sept ans, de donner dans sa classe le nom de Mahomet à un ours en peluche. Elle a été inculpée pour « insulte aux croyances religieuses, sédition et incitation à la haine raciale » (sic) a-t-on appris mercredi de la bouche du vice-ministre soudanais de la Justice, Abdel Daim Zamraoui. Une arrestation qui a également certainement à voir avec le conflit du Darfour, Mme Gibbons faisant certainement les frais des tractations actuellement en cours au niveau international sur la question… Reste que si nos compatriotes sont invités par les faiseurs d’opinion à s’indigner des conséquences sur une ressortissante britannique des rigueurs du code pénal d’un pays islamique, le silence de nos bonnes âmes sur l’application, plus ou moins implicite, des préceptes coraniques dans notre pays est assourdissant. Pourtant les faits sont là : mise en place par certaines communes d’horaires séparées dans les piscines pour les hommes et les femmes, refus de la mixité dans la pratique du sport à l’école, autocensure dans l’enseignement de certains faits historiques dans les établissements des banlieues plurielles, imposition des interdits alimentaires coraniques, notamment dans les cantines des collectivités, remise en cause de l’exercice de la médecine etc… Mais cette pression des « rigoristes » découle de l’immigration de peuplement que nos gouvernements successifs ont imposé à nos compatriotes et cela suffit à rendre cette question largement taboue…
Aujourd’hui le Kosovo, demain…
Les Français devraient méditer cet exemple, une immigration de peuplement qui est à l’origine du drame que connaît le Kosovo, province qui fut le berceau historique en Serbie de la foi orthodoxe et aujourd’hui très majoritairement peuplée d’albanophones musulmans. Nous évoquions le 15 novembre la volonté des mondialistes de parachever le dépeçage de ce qui reste de la Yougoslavie par la partition du Kosovo. Sans surprise, la rencontre organisée par la « troïka » européano-américano-russe entre Serbes et Kosovars albanais, n’a pas permis de trouver un terrain d’entente entre les parties concernées. Les négociations ont échoué mercredi à Baden (Autriche) : « l’indépendance du Kosovo est le début et la fin du processus pour le peuple du Kosovo », a déclaré le président kosovar Fatmir Sejdiu, le même qui déclarait il y a peu que « le destin du Kosovo est l’indépendance et l’entrée dans l’Union européenne et l’Otan ». Ce qui n’a pas été pour déplaire au négociateur de l’Union européenne dans ce dossier qui n’est autre que Javier Solana, haut représentant pour la politique étrangère et la sécurité de l’UE, et ex-Secrétaire général de l’Otan… Le président serbe Boris Tadic a relevé que les Kosovars ont rejeté le compromis présenté à Baden prévoyant une large autonomie du Kosovo, mais au sein des frontières de la Serbie. Il a par ailleurs noté que la résolution 1244 du Conseil de sécurité des Nations Unies, adoptée en 1999 reste valable, résolution qui stipule l’intégrité territoriale de la Serbie et sa souveraineté sur le Kosovo. Mais mis au ban du Nouvel ordre mondial, agressés militairement il y a huit ans pour avoir justement voulu défendre son intégrité territoriale et son identité, les Serbes ne recevront aucun soutien de la Maison blanche et de ses vassaux européistes. Washington a fait savoir qu’il reconnaîtrait un Kosovo indépendant et « devrait être suivi sur cette voie par la plupart des 27 pays de l’UE » a précisé un diplomate slovène à l’AFP. Moscou continue pour sa part de défendre son allié serbe. Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a fait savoir que son pays « (ne pouvait accepter) les incantations selon lesquelles l’indépendance (du Kosovo) serait inévitable ».
Jean-Marie Le Pen a vu juste
Jean-Marie Le Pen avait vu juste une nouvelle fois en dénonçant fermement la guerre d’agression menée contre la Serbie en 1999 et en prévenant nos compatriotes des conséquences de celle-ci : le précédent dangereux qu’a constitué le démembrement d’un Etat souverain, l’implantation au Kosovo d’un foyer islamo-mafieux qui contamine d’ores et déjà l’ensemble de l’Europe. Le Président du FN a mis pareillement en garde nos compatriotes contre les velléités bellicistes du Nouvel ordre mondial dans l’affaire du nucléaire iranien. En filigrane, l’Iran a été l’objet principal de la conférence de paix d’Annapolis voulu par Bush afin de renouer le dialogue entre le dirigeant israélien Ehoud Olmert et le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas, conférence à laquelle a pris part un pays ami des Etats-Unis comme l’Arabie Saoudite, mais aussi la Syrie, alliée de l’Iran. Un certain nombre d’experts ont vu dans cette réunion la volonté des Etats-Unis de coaliser les pays arabes sunnites qui craignent la montée en puissance de Téhéran dans la région. Mais si cette conférence laisse sceptique sur ses chances d’aboutir enfin à un règlement du conflit israélo-palestinien, l’image des Etats-Unis reste très mauvaise. Des participants – arabes, africains et asiatiques – à un forum international sur la sécurité et le terrorisme, organisé par le « Forum Crans Montana » qui s’est tenu cette semaine à Manama (Qatar), ont mis en cause les États-Unis, accusés « d’usage excessif de la force » et de « double langage ». Selon une dépêche relayée par le site geostrategie.com, le chef de la police de Dubaï, un émirat allié traditionnel de Washington, a fustigé les « nouveaux envahisseurs américains (qui) ont créé le réseau terroriste d’el-Qaëda (…). Le chef de la sécurité de Bahreïn, émirat qui abrite la Ve flotte américaine, a dit que le terrorisme est en partie « une réaction, détestable, à des événements et des politiques considérés comme un produit des valeurs et des intérêts occidentaux, et qui ont été imposés au Moyen-Orient ».
Le Liban doit revivre
Crise moyen-orientale dont est directement victime le peuple libanais, au sort duquel l’opposition nationale est historiquement attaché. Thibaut de La Tocnaye, membre du Bureau politique du FN, responsable auprès de Jean-Marie Le Pen des questions internationales lors de la campagne présidentielle, a noté que la déclaration de George W. Bush réitérant à Annapolis le droit des Libanais à des élections libres « va dans le bon sens ». Alors que la majorité du parlement libanais à donné son feu vert à la candidature à l’élection présidentielle du commandant en chef des armées, le général Michel Souleïmane, le responsable frontiste nous a confié que la candidature de ce général chrétien, plutôt « pro syrien » mais qui mit fin à « un soulèvement d’extrémistes palestiniens du Hamas », était « un moindre mal ». « Si le Liban est déstabilisé par des puissances étrangères qui ont monté les communautés les unes contre les autres, le problème vient aussi de ce que les chrétiens sont devenus minoritaires, ce qui amoindrit leur rôle essentiel pour la stabilité du pays. Or aujourd’hui ils constituent moins de 40 % de la population et sont contraints pour exister à des alliances qui avec les sunnites, qui avec les chiites. Il faut espérer que la communauté internationale se mobilise pour qu’un sentiment national libanais soit réactivé, lequel a toujours existé par delà les différentes communautés religieuses », a rappelé Thibaut de La Tocnaye.