Tensions accrues dans les banlieues, augmentation continue de la délinquance, poursuite de l’immigration, inflation qui a atteinte ces dernières semaines un niveau record, délocalisations massive d’entreprises fuyant la zone euro, baisse dramatique du pouvoir d’achat, envolée de la dette publique et des déficits, baisse artificielle du chômage, vassalisation de la France à l’euromondialisme : jamais les Français n’ont connu autant de motifs d’inquiétude et d’insatisfaction. Alors le gouvernement Sarkozy manie plus que jamais la méthode Coué et les formules chocs, mais les faits sont têtus. Alors que l’UMP au pouvoir claironne que la croissance sera en 2007 comprise entre 2% à 2,5%, objectif sur lequel il avait élaboré son budget pour 2008, l’OCDE, qui a revu ses prévisions très nettement à la baisse, a ramené nos dirigeants au principe de réalité en estimant beaucoup plus justement que la croissance du produit intérieur brut devrait être de 1,9% en France en 2007 ; une croissance française très faiblarde qui, sans miracle, devrait donc être conforme à celle des autres pays de l’UE ayant abandonné leur souveraineté monétaire pour adopter l’euro. L’OCDE estime également que le gouvernement Sarkozy sera incapable de réduire notre déficit budgétaire, « tandis que la dette publique s’alourdirait pour atteindre 67% du PIB d’ici fin 2009 ». Sont pointés comme causes principales du « tassement de l’activité française, sur le plan intérieur, le ralentissement de la consommation des ménages, et sur le plan extérieur, tant les exportations que les importations ont vu leur progression ralentir en termes réels ». Une situation qui s’explique très largement par la soumission de nos dirigeants aux diktats bruxellois.
« L’arabe de service » ne fait plus rire la Castafiore ?
Et pendant ce temps, ce gouvernement ressort les vieilles recettes du passé qui ont échoué et se complait dans ses querelles. On connaissait déjà l’inimitié clairement affichée existant entre Rachida Dati et Rama Yade, nouvelles icônes de la presse pipole, on a découvert cette semaine celle existant entre la porte-parole de l’UMP, Nadine Morano et la secrétaire d’Etat socialiste chargée de la politique de la ville, Fadela Amara. Mme Morano, ont rapporté les médias, a estimé que le vocabulaire utilisé par Fadela Amara, du genre « j’t’e kiffe à donf », « n’aide pas à faire avancer la situation en banlieues. Cela montre les limites du casting à la Fogiel, c’est du n’importe quoi ». Invitée lundi matin de RTL, Fadela Amara lui a répondu qu’elle avait « tendance à croire » que Nadine Morano « est comme les personnalités de chez Tintin » (sic). C’est la Castafiore pour moi : elle est sympa mais elle énerve tout le monde, et tout le monde la fuit ! ». Nadine Morano, rapporte le site internet de RTL, « n’hésite pas à parler de « vulgarité » pour qualifier Fadela Amara. Mais d’autres parlementaires vont plus loin, expliquant qu’elle est « incompétente », qu’elle « blablate dans le vide ». « Il ne faut pas qu’elle oublie que le Président l’a nommé pour une seule raison : parce qu’elle porte un nom arabe » », a encore confié un député UMP à un journaliste de RTL. Un jugement assez cru sur la politique de discrimination positive que Sarkozy a imposé à son gouvernement… et qu’il souhaite appliquer plus généralement au monde du travail en France.
Choisir son camp
Cette semaine, la visite d’Etat de Nicolas Sarkozy en Algérie a fait la Une de l’actualité, « visite au bilan désastreux pour la vérité historique, pour l’honneur national, pour la France », a relevé Jean-Marie Le Pen. Le Président de la République a en effet accumulé les déclarations mensongères et anachroniques, et même s’il n’a pas employé le mot « excuse », s’est livré clairement à une repentance en bonne et due forme sur la colonisation. Comme l’a noté Marine Le Pen, « la seule différence avec Chirac, c’est qu’avec lui la repentance était gratuite, alors que maintenant avec Sarkozy elle est rémunérée par des contrats accordés aux entreprises ». Pour avoir critiqué les propos de M. Sarkozy en Algérie, le député UMP Jean-Pierre Grand a fait l’objet d’une procédure d’exclusion. C’est dans ce climat délétère pour la majorité en place que le Front National se met en ordre de bataille pour les échéances électorales de mars prochain où l’opposition nationale souhaite présenter 400 listes. Symboliquement, neuf ans, jour pour jour, après la scission de décembre 1998, le FN et le Parti Populiste ont publié conjointement un communiqué pour annoncer, la « recomposition » de la famille nationale « dans le cadre d’une alliance électorale, au cas par cas, pour les élections locales de mars 2008. Cette alliance permettra aux nationaux, dépourvus d’arrières pensées, de reconquérir le terrain électoral perdu, et d’en finir avec les divisions et les affrontements stériles que nous avons connus pendant de trop longues années. Elle permettra ainsi aux Français de reprendre espoir au plan électoral, en votant enfin pour des Listes d’Union et de Rassemblement Municipal, opposées à la fausse droite comme à la gauche archaïque ».
Arrêtons-les !
Marine Le Pen tenait cette semaine deux conférences de presse pour présenter deux listes municipales FN : mercredi à Paris, en compagnie de Martial Bild, la tête de liste dans la capitale, chargé au niveau national des municipales (FDA Quotidien du 05/12/2007) et la veille à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) où elle figurera en seconde position sur la liste conduite par Steeve Briois. Pour tenter de rabibocher une gauche municipale exsangue, discréditée par sa gestion désastreuse dans cette ville emblématique du bassin minier, le PS a dépêché contre le FN le député et vice-président du Conseil Régional Marie-Noëlle Lienemann qui sera numéro deux de la liste du maire sortant… Le ticket Briois-Le Pen a fustigé l’équipe municipale en place, et présenté un programme axé sur l’assainissement de la gestion des finances communales et la lutte contre l’insécurité. En cas de victoire, Marine Le Pen serait « maire-adjointe à la sécurité ». Insécurité dont Marine Le Pen a été directement victime lorsqu’elle fut agressée le 22 septembre en marge d’un tractage à Hénin-Beaumont. Son agresseur, mis en examen début octobre pour « violences avec arme » contre la dirigeante frontiste, était recherché depuis le 1er novembre à la suite de l’agression de son ex-petite amie. Il a finalement été arrêté à Lille dans la nuit de mardi à mercredi.