Plus c’est gros, plus ça passe : François Fillon a osé se féliciter mercredi de la baisse « spectaculaire » du chômage qui concernerait aujourd’hui 7,9% de la population selon l’INSEE. L’UMP n’a cesse d’annoncer des statistiques qui accréditent cette fiction, même si le socialo-sarkozyste Martin Hirsch lui-même a avoué le 7 novembre que les chiffres claironnés par le gouvernement étaient faux (FDA Quotidien du 09/11/2007). Ce sont en effet des catégories entières de chômeurs, dit « chômeurs invisibles » qui sont occultées comme l’affirme le Front National et comme le confirme également l’analyse réalisée par le collectif « Autres Chiffres Du Chômage » (ACDC). Ainsi, ni les chômeurs des DOM (220.000 personnes), ni ceux qui déclarent chercher un emploi temporaire ou à temps partiel (871.000), ni les dispensés de recherche d’emploi (412.000), ni les demandeurs d’emploi de catégorie 1 en activité réduite (452.000), ni les chômeurs non immédiatement disponibles parce qu’en formation, en maladie ou en emploi (321.000) » ne sont comptabilisés. Bref « le pourcentage des chômeurs invisibles qui représentaient 10 % du total des demandeurs en 1982 » dépasserait « maintenant les 50 % ». Ce qui serait selon le collectif en question « le fruit d’une politique délibérée menée par les gouvernements successifs, via l’ANPE » (FDA Quotidien du 03/01/2007). ACDC qui relevait encore le mois précédent que « l’Insee a « escamoté la révision du taux de chômage » au sens du Bureau International du travail (BIT), par « des changements opportuns dans la méthode de calcul ». Un taux qui a baissé « deux fois moins qu’affiché depuis deux ans ». « L’Insee a dû finir par admettre, que les chiffres de l’ANPE ne sont plus utilisables pour évaluer le chômage. Mais il essaye quand même de maintenir la fiction d’un taux de chômage à 8 % » (FDA Quotidien du 13/11/2007). Une peur du chômage qui selon une enquête du Credoc (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie) rendue publique cette semaine, inquiète en priorité les classes moyennes (15% des classes moyennes avouent leur crainte de se retrouver au chômage, contre 13% des bas revenus et 11% des hauts revenus). « Les bas revenus restent néanmoins de loin les plus touchés par le fléau du chômage et la précarisation de l’emploi, 34% d’entre eux se déclarant être au chômage ou sans emploi, contre 12% des classes moyennes et 6% des hauts revenus » rapporte l’AFP. « Globalement, la situation des classes moyennes « ressemble davantage à celle des bas revenus qu’à celle des hauts revenus », qui, eux, se détachent de plus en plus des autres catégories de la population », souligne l’enquête, indice supplémentaire de la tiers-mondisation continue de notre pays.
Un impératif : la préférence nationale
Significativement, l’enquête du Credoc rapporte que « 76% des gens appartenant aux classes moyennes estiment « probable » que leurs enfants auront « demain un niveau de vie inférieur » au leur, contre 70% des bas revenus et 71% des hauts revenus. Des chiffres qui indiquent que nos compatriotes jugent inéluctable l’incapacité de la classe politicienne à garantir la prospérité du pays, prospérité mise à mal par l’abandon de notre souveraineté économique et monétaire à l’euromondialisme bruxellois et par la politique d’immigration de peuplement. Enquête qui démontre aussi que les dépenses de logement pèsent de plus en plus lourd pour les classes moyennes et les bas revenus. Porte parole des « Jeunes avec Le Pen », David Rachline a noté qu’au lendemain de cette enquête, Nicolas Sarkozy a annoncé « que les situations des ménages occupant des HLM seraient réexaminées tous les trois ans pour réévaluer le bien fondé de leurs situations ». Or cette mesure « ne manquera pas d’accélérer la paupérisation de nos compatriotes et plus particulièrement des classes moyennes, elle ne bénéficiera qu’aux populations immigrées au détriment des Français compte tenu des modes d’attribution des logements sociaux. En effet, la France compte 1,5 million de ménages inscrits sur les listes d’attente pour accéder aux logements sociaux. Et en raison de l’attribution, de nombreuses aides sociales mais aussi de logements sociaux, aux familles nombreuses, sans considération de nationalité, ces attributions se font au détriment des Français les plus modestes ». Aussi l’instauration immédiate de la préférence nationale en matière de logement, d’aides sociales, mais aussi d’emploi » est-elle impérative. Car « sans cette mesure de salut public, mise en œuvre en son temps par le gouvernement du front Populaire, les bas et moyens revenus continueront de s’engluer dans les difficultés sociales et financières ».
L’UDC dénonce un déni de démocratie
Le Front National s’était félicité du fait que le parti de droite populiste UDC (Union démocratique du Centre) soit devenu le 21 octobre dernier le premier parti de la Confédération helvétique avec près de 30% des suffrages aux élections législatives, au terme d’une campagne très ferme contre les excès de l’immigration, la construction de minarets, l’Europe de Bruxelles, la délinquance étrangère. Selon les statistiques de l’Office fédéral de la police, 50% des assassinats et des crimes violents, 85,5% des viols sont commis par des immigrés, lesquels constituent 80% des détenus en Suisse. Type de statistiques, rappelons-le, qui sont interdites en France, sans qu’il soit nécessaire de se demander pourquoi… Dès l’annonce de sa victoire, le président de l’UDC, Üli Maurer, avait assuré qu’il ne transigerait pas sur la nécessité de supprimer les pompes aspirantes de l’immigration et que « l’adhésion de la Suisse à l’Union européenne devra disparaître de la tête » des européistes (FDA Quotidien des 22 et 26/10/2007). Mais un coup de tonnerre a éclaté mercredi dans la Confédération helvétique où la tradition veut que la conduite des affaires soit dévolue à un exécutif d’Union nationale réunissant toutes les composantes politiques représentatives. En effet Christoph Blocher, dirigeant historique de l’UDC, ministre (sortant) de la Justice et de la Police, a été exclu par les parlementaires du Conseil fédéral composé de sept membres et constituant la présidence exécutive helvétique. Conseil fédéral qui, à l’exception de M. Blocher, a été entièrement reconduit mercredi pour un mandat de quatre ans. C’est un accord tramé dans l’ombre entre les parlementaires de gauche et du centre, issus des deux chambres du parlement, qui a porté au gouvernement une membre dite « modérée » de l’UDC, Eveline Widmer-Schlumpf, laquelle officiellement n’était pas candidate… Le député UDC Ulrich Giezendanner a estimé que cette mauvaise combine était « une catastrophe pour tout le pays ». Son collègue Jean-Pierre Grin ajoutant que « cela met en doute notre représentativité démocratique. Le peuple élit ses représentants et ses représentants ne respectent pas la volonté du peuple ». L’UDC a donc annoncé son passage dans l’opposition, même si deux de ses membres siègent au gouvernement. Et qu’elle ne s’interdirait pas d’organiser des référendums contre des projets gouvernementaux en contradiction avec les aspirations de ses électeurs.