Pendant que les médias focalisaient l’attention de nos compatriotes sur la visite de Kadhafi et la diplomatie commerciale de Nicolas Sarkozy – les retombées financières de la visite du guide libyen ont été finalement beaucoup plus modestes qu’annoncées – la forfaiture européiste se poursuit. Jean-Marie Le Pen a noté que les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne ont très solennellement signé le 13 décembre à Lisbonne un traité européen, « le même traité qu’ils avaient déjà très solennellement signé à Rome le 29 octobre 2004. A la différence près que la nouvelle mouture est illisible et, surtout, que le texte sera ratifié sans que l’on demande l’avis des peuples, à commencer par ceux qui ont osé dire non à la première version ». Et comme la vie des nations comme celles des hommes se nourrit de symbole, le président du FN n’a pas manqué de relever celui-ci : « la cérémonie s’est déroulée dans un monastère désaffecté, pour bien souligner que leur Europe est aussi une Europe qui renie ses racines et ne conserve son héritage que pour en faire le décor de ses forfaits ». La veille était donc proclamée au Parlement européen de Strasbourg la Charte des Droits Fondamentaux, ancienne partie II de la défunte Constitution européenne. Une cérémonie, a relevé Bruno Gollnisch, qui avait « pour but de faire croire à la légitimité d’un texte, simplement publié au journal officiel de l’UE, et qui a pourtant été rejeté par référendum par les deux seuls peuples ayant été consultés par un référendum contraignant en 2005 ».
Leur Europe totalitaire
Marine Le Pen a noté pareillement l’hypocrisie du Parlement européen consistant « à proclamer haut et fort des principes et valeurs démocratiques tout en les bafouant largement en refusant de les appliquer quand cela ne lui convient pas ». Le Parlement européen a proclamé cette Charte dans un chahut général, faisant ainsi fi des contestations venant des bancs souverainistes qui réclamaient un référendum. « La liberté d’expression n’a de valeur que si les opposants politiques peuvent également en bénéficier. Selon les groupes politiques bien pensants il semblerait qu’il existe une parole illégitime qu’il faut empêcher à tout prix », a affirmé la vice-présidente exécutive du FN. En effet les députés de la coordination Identité, Tradition, Souveraineté, et plusieurs dizaines de leurs collègues, ont tenu à manifester à cette occasion dans l’hémicycle en réclamant la consultation de tous les peuples européens sur la Constitution bis au cri de « referendum ! ». A l’exception de l’Irlande, le nouveau traité, dont fait partie la Charte, doit être ratifié par voie parlementaire dans la quasi-totalité des pays de l’UE. La réaction de l’Etablissement a été violente puisque les députés patriotes ont été insultés et menacés de sanctions. Résumant les déclarations outragées de ses amis européistes, le Président du groupe conservateur au Parlement Joseph Daul, a déclaré sans rire que cette manifestation n’était « pas digne » d’un hémicycle démocratique, alors même que les députés en question entendaient protester justement contre ce déni de démocratie ! Mais la palme de la déclaration aussi honteuse que bouffonne revient haut la main au Président du groupe socialiste au Parlement européen, Martin Schulz, alias Papa Schulz, le même qui a poursuivi d’une haine active le groupe ITS depuis sa création (FDA Quotidien des 17/01 et 15/11/2007). M. Schulz a ainsi affirmé que l’indignation exprimée par les députés nationaux lui rappelait les heures les plus sombres de l’histoire contemporaine allemande.
Leur Europe hémiplégique
A l’occasion du vote d’énièmes résolutions pour combattre la montée de l’extrémisme en Europe Bruno Gollnisch n’a pas manqué de souligner la tartufferie des « démocrates en peau de lapin des instances européistes qui ont tellement peur des peuples qu’ils refusent qu’ils se prononcent par referendum ». « Et l’on voit ceux dont les pères défilaient dans la Hitler Jugend proposer aujourd’hui de supprimer les droits de ceux qui défendent leurs libertés nationales, parlementaires, politiques et civiques », a-t-il ajouté en une allusion très claire aux parlementaires allemands socialo-mondialistes les plus hystériques à l’encontre des défenseurs des identités nationales. Au sujet de ces diverses résolutions proposées par le PSE, les Libéraux, les Verts ou encore les Communistes, Carl Lang a noté enfin que ces bonnes âmes sont « hémiplégiques en ne considérant l’extrémisme que du côté de « l’extrême droite ». Quid de l’islamisme radical ou encore des trotskistes et communistes de tous poils ? Pas une seule fois ces extrémismes ne sont visés. C’est une insulte pour toutes les victimes des régimes totalitaires communistes et pour toutes celles et ceux qui souffrent au quotidien des dogmes et pratiques issus de l’islam radical. Pour le Parlement européen ces extrémismes là ne sont pas condamnables. Ils n’existent pas tout simplement car ils ne participent pas à la terminologie standard du politiquement correct en vigueur dans cette enceinte », a remarqué Carl Lang.
On les aime de loin…
Politiquement correct qui pousse le PS en France à emboîter le pas à Sarkozy en tentant de mettre en place à l’occasion des municipales une discrimination positive qui ne dit pas son nom afin de placer en position éligible des candidats dits « de la diversité », issus de l’immigration. Mais l’apparatchik socialiste très bourgeoisement installé à son poste ressemble comme deux gouttes d’eau à son homologue de l’UMP et n’entend pas céder sa place, d’autant que les consignes données par le siège national du PS ne remportent pas vraiment l’enthousiasme des sections locales et des fédérations. Résultat : sur les 300 candidats de la diversité annoncés, seulement une vingtaine sera chef de file des socialistes aux élections municipales dans les villes de plus de 20.000 habitants. Président du groupe socialiste au conseil municipal de Bonneuil-sur-Marne (Val-de-Marne), Akli Mellouli a dénoncé auprès de l’AFP « les pressions exercées sur des militants qui sont empêchés de se présenter, alors que le PS est censé défendre les minorités ». « Je n’accepte plus que des gens me fassent remonter des propos racistes et xénophobes tenus même dans des sections », a-t-il assuré. Bref, les socialistes comme les centristes ou les sarkozystes partagent une nouvelle fois la même hypocrisie : l’immigration est légitime quand elle permet de faire pression à la baisse sur les salaires pour complaire à un certain patronat anti-national, quand le Français d’origine immigré vote et fait voter pour eux, et vit chez le voisin. Mais pas question de faire assemblée ou chambre commune le reste du temps. Nous voilà fixés.