Lorsque le chef de l’Etat déclare qu’il entend limiter les flux migratoires, faut-il le croire ? Comment ne pas en douter lorsqu’il souhaite ajouter à l’immigration subie l’immigration « choisie », et quand ses maîtres à penser, comme le très « planétarien » Jacques Attali, affirment sereinement le contraire. Le « penseur » socialo-sarkozyste, à la tête d’une commission de réflexion sur la croissance, a ainsi prôné « la relance de la croissance par l’immigration ! » Et ce à l’heure où, nonobstant nos millions de chômeurs et l’immigration dite légale, 600 000 clandestins entrent chaque année en France, comme l’indiquait le rapport du sénateur Orfily – voir notre précédente édition. « C’est (pourtant) l’une des propositions phares du rapport que M. Attali s’apprête à déposer sur le bureau du chef de l’État le 23 janvier prochain » indique un article du figaro.fr jeudi. Comme Alain Juppé avant eux, poursuit cet article, « de l’écrivain Theodore Zeldin au psychiatre Boris Cyrulnik en passant par les chefs d’entreprise et autres démographes, sur l’immigration il semblerait, selon des sources proches de l’Élysée, que les participants se soient rapidement ralliés à l’idée que la France doit faciliter la délivrance de visas aux étrangers ». « Cette conviction se fonde sur deux principes. Pour faire face à un marché du travail en tension, la France devra recourir à la main-d’œuvre étrangère, de plus en plus nombreuse dans les années à venir (…). Mais surtout la commission va plus loin. Elle considère que l’immigration, facteur de développement de la population, est en tant que telle une source de création de richesse, donc de croissance ». Une argumentation qui en dit long sur le fanatisme antinational, l’idéologie mondialiste de ses auteurs au moment où notre pays n’en finit pas de se tiers-mondiser, de souffrir des terribles problèmes économiques, sociaux, de l’insécurité et des menaces sur notre identité générés par la déferlante migratoire
OGM et impérialisme
La Haute autorité provisoire sur les Organismes génétiquement modifiés (OGM) a fait état mercredi de ses « « doutes sérieux » sur le maïs Mon 810, ouvrant la voie à l’activation de la clause de sauvegarde, qui permettrait à la France d’interdire provisoirement le seul OGM cultivé en France » (22.000 hectares cultivés en France l’an dernier) a précisé une dépêche de l’AFP. « Lors de sa conférence de presse mardi, Nicolas Sarkozy avait promis de recourir à la clause de sauvegarde pour suspendre la culture du Mon 810, « en cas de doute sérieux ». La clause de sauvegarde, actuellement utilisée par six pays, permet à un Etat membre de l’Union européenne d’interdire un organisme génétiquement modifié autorisé au plan communautaire, à condition de justifier cette mesure par un dossier scientifique étayé ». A l’échelle mondiale, « les surfaces cultivées avec des organismes génétiquement modifiés (OGM) ont dépassé en 2006 pour la première fois les 100 millions d’hectares selon l’Isaaa, un organisme américain pro-OGM qui est le seul à publier des statistiques mondiales ». Spécialiste émérite des questions agricoles, le député FN Jean-Claude Martinez rappelait dans l’hémicycle du parlement européen dès 2003 que la question des OGM était une affaire de souveraineté économique, industrielle, scientifique, agroalimentaire (FDA Quotidien du 04/07/2003). Et l’élu frontiste n’avait pas hésité à citer la liste des personnes affectées au dossier des OGM au sein de l’administration Bush, ayant tous des liens financiers et professionnels étroits avec la multinationale des OGM Monsanto. Comme le Ministre de la Justice John Aschcroft, (l’ex) Ministre de la Défense Donald Rumsfeld, la numéro deux de l’Agence de protection de l’environnement Linda Fischer, le juge à la Cour suprême Clarence Thomas, sans même parler d’« Ann Vaneman, Ministre de l’Agriculture, membre du conseil de direction de Calgene, multinationale qui a créé la première tomate transgénique Flower ». « Comme pour la banane, les viandes aux hormones, les oléagineux, les céréales, les poulets, les Etats-Unis font des OGM une bataille de plus dans la guerre agricole transatlantique » soulignait-il. « Et pendant ce temps, que faisons nous ? Du juridisme face à l’impérialisme!».
OGM et indépendance alimentaire
Sur cette question des organismes génétiquement modifiés, le FN a toujours été très clair : il estime que les avantages nutritionnels des OGM sont a priori disproportionnés avec les risques potentiels qu’ils représentent pour la santé publique. Le principe de précaution scientifique doit être rigoureusement appliqué, ce qui implique que les aliments transgéniques soient testés pendant plusieurs années avant d’être mis sur le marché. Dans le cas d’un développement maîtrisé et limité de la culture des OGM (confinement des cultures d’OGM dans des espaces fermés), il est fondamental que l’Etat français veille à empêcher tout monopole exercé par une quelconque multinationale sur les semences. De la même façon, le Front National ne cesse de réaffirmer qu’il est impératif que la France conserve son indépendance alimentaire, élément clé de notre indépendance nationale, comme la répété Jean-Marie Le Pen lors de la campagne présidentielle.
Larguez les amarres !
C’est officiel, Jean-Marie Le Pen a annoncé jeudi sur LCI que le Front National s’était « [résigné] à vendre son siège de Saint-Cloud, le Paquebot », « parce que nous voulons honorer les dettes que nous avons faites ». « Nous répondons de nos candidats et par conséquent, nous sommes obligés de taper en quelque sorte dans nos réserves et le siège national, c’était notre garantie et notre réserve financière », a précisé le président du FN qui a indiqué qu’il pensait que le Paquebot allait trouver acquéreur. Jean-Marie Le Pen Le Pen a souligné que son Mouvement se trouvait « pratiquement sans moyens financiers » pour les « deux campagnes électorales, municipales puis cantonales, qui exigent beaucoup de candidats ». « Nous allons faire des candidatures de pauvres. Les Français auront peut-être l’occasion de s’y reconnaître d’ailleurs ! » a-t-il relevé.