Fin de semaine bien remplie pour Jean-Marie Le Pen : vendredi matin il présentait depuis Saint-Cloud ses vœux à la presse et plus tard dans la journée au personnel du FN. Devant les dizaines de journalistes présents, le Président du Front National a souhaité notamment que ces derniers, bien que travaillant pour des organes de moins en moins libres, de plus en plus dépendants des puissances d’argent et des pouvoirs en place, participent pleinement à la vie démocratique en portant à la connaissance de leurs lecteurs et auditeurs les prises de position et les actions de l’opposition nationale. Il a ainsi rappelé que le FN n’avait occupé l’année dernière que 0,38% du temps d’antenne des émissions politiques… Samedi, se déroulait le Conseil national du FN à moins d’un mois du dépôt des listes pour les élections municipales. Les cadres du FN ont montré qu’ils n’avaient rien perdu de leur combativité, à l’opposé du discours véhiculé par certains, selon lequel le mouvement de Jean-Marie Le Pen serait touché sous la ligne de flottaison… Un Conseil national qui a permis de distiller informations pédagogiques et didactiques. Dans son intervention liminaire Marine Le Pen a insisté sur la notion d’optimisme, sur le fait que le combat reprend, que le travail militant, peut, doit permettre au FN de renouer avec le succès, et de gagner, notamment à Hénin-Beaumont. Responsable de la campagne des municipales, Martial Bild a fait passer les consignes sur ce sujet, avant de céder la parole à Michel Guiniot responsable des élections cantonales ; la matinée a été conclue par un discours de Roger Holeindre sur la nécessité de rassemblement de tous les patriotes autour des candidatures du FN. L’après-midi Louis Aliot est monté à la tribune pour rappeler les missions du Secrétariat général. Lui a succédé Jean-François Jalkh, qui s’est arrêté sur les arcanes de ces élections, sur les procédures toujours plus complexes et différentes d’un scrutin à l’autre.
« C’est la raison pour laquelle… »
Cette journée s’est clôturée par un discours de politique général de Jean-Marie Le Pen très applaudi, où il a rappelé que le choix des thématiques de campagne du FN pour mars prochain « est absolument fondamental. Elles doivent atteindre deux objectifs distincts : mobiliser nos électeurs et reconquérir le terrain perdu. De plus, il convient de faire une critique très poussée de l’action du gouvernement et du Président de la République. Derrière des apparences agitées, derrière une posture volontariste (…) il est évident que Sarkozy ne s’attaque, en fait, à aucun des mythes fondateurs qui ont entraîné la France dans une spirale de décadence depuis 30 ans (…). Sarkozy détruit toutes les structures qui ont permis la prospérité et le développement du peuple français depuis des siècles. Il détricote l’Etat, par sa relance européenne (…), il détricote la société française, de plus en plus pauvre, de plus en plus individualiste, de plus en plus dure en raison de la concurrence mondiale qui s’exerce sur le marché du travail, sur le marché des produits, sur le marché des services financiers. (…) Le bateau France coule en raison d’une voie d’eau importante, celle que représente l’immigration massive et incontrôlée. Cette politique suicidaire conduit notre pays à la guerre civile. C’est la raison pour laquelle, nous proposerons pendant cette campagne à nos compatriotes les solutions de bon sens suivantes : arrêter l’immigration et inverser les courants migratoires. Pour cela, rétablir les contrôles à nos frontières. Mettre fin au regroupement familial et à la polygamie. Supprimer l’assistanat inconditionnel, qui favorise l’immigration. Punir sévèrement les employeurs des travailleurs clandestins. Restreindre les conditions d’accès à la nationalité française, qui doit être demandée et méritée. Déchoir de la nationalité française les émeutiers d’origine étrangère et les expulser. Etablir une tolérance zéro pour tous et expulser sans appel les délinquants étrangers. Donner à la police et à la justice les moyens de protéger les biens et les personnes. Appliquer à tous les lois de la République, en supprimant les zones de non droit. Mais aussi transférer les crédits (70 Milliards d’euros annuels) à une politique nataliste, familiale et de préférence nationale.
« La voilà la vraie rupture ! »
Avec Jean-Marie Le Pen comme invité d’honneur, 700 militants frontistes étaient réunis dimanche à Paris pour la Galette des rois de la Fédération, notamment la plupart des candidats nationaux dans la capitale, lesquels seront également présents le 21 janvier lors la présentation à la presse du programme municipal des nationaux. Martial Bild, tête de liste du Pôle des Tricolores à Paris, a précisé dans son discours que l’opposition nationale avait « des propositions à faire, des impostures à dénoncer, des combats à mener et, en priorité, contre le maire sortant de gauche dont le bilan est désastreux parce que clientéliste, communautariste et immigrationniste ». Il a ainsi détaillé la nocivité de la politique municipale de la gauche, bénéficiant de l’atonie complice de l’UMP représentée par Françoise de Panafieu. Pourtant les agissements de la municipalité rose-rouge-verte ont accentué, au détriment du Paris populaire, « la gravissime fracture de la Capitale entre des quartiers toujours plus aisés, réservés à des privilégiés, et des secteurs où se concentre une immigration extra-européenne assistée et aidée ». Pareillement la politique familiale brille par son absence et la persécution des automobilistes se poursuit. « Je veux dire aux Parisiens que nous incarnons la véritable opposition, la vraie droite, une droite populaire et sociale qui tourne le dos à l’impasse proposée par l’UMPS » a encore affirmé Martial Bild. Jean-Marie Le Pen pour sa part, a dressé un bilan sans concession des huit premiers mois de Sarkozy à l’Elysée. Une élection gagnée grâce au rapt des voix lepénistes mais qui débouche sur une politique laxiste puisque « les pouvoirs en place ne font pas mystère de leur credo mondialiste, immigrationniste et antinational, symbolisé, par l’entrée au gouvernement ou sur ses marges, de personnalités socialistes de nuance mondialiste (…). La France qu’aime M. Sarkozy, c’est la société multiculturelle. Ce n’est pas le vieux pays de deux mille ans d’histoire, ni la France des clochers et des terroirs qui retient son attention et capte ses faveurs. La France qu’il aime, c’est la France brassée par l’immigration de masse. La France qu’il aime, c’est la France américanisée. Dès lors, il ne peut qu’appeler de ses vœux un melting-pot à la française. Dès lors, l’immigration-invasion va continuer, comme d’ailleurs le déferlement de l’insécurité – l’une et l’autre sont liées. Pendant ce temps la France ne cesse de se tiers-mondiser et les Français de s’appauvrir sous l’effet de l’idéologie euro-mondialiste des pouvoirs publics successifs (qui) ont consenti à la suppression de nos frontières physiques, commerciales, financières, sanitaires et internationales (…). Alors, la première mesure d’une véritable politique de civilisation, c’est de rétablir nos frontières (…), notre natalité (…), de promouvoir partout (…) et en toute occasion, tous les éléments de la culture française, qu’il s’agisse de l’histoire, de l’art, de la langue, des valeurs traditionnelles ! La voilà la vraie rupture, la vraie politique de civilisation!».