Pour décrocher de gros contrats à l’occasion de sa tournée de VRP de luxe dans les pays du Golfe, le propagandiste de l’islam de France Nicolas Sarkozy ne recule devant rien. Et ce au détriment du plus élémentaire bon sens que sa fascination pour le gros argent, qu’il porte djellaba ou costume trois pièces, semble totalement lui faire perdre. Ainsi a-t-il déclaré, à la stupéfaction générale, devant le très rigoriste Conseil consultatif d’Arabie Saoudite, précédant de quelques heures la visite de son ami George W. Bush dans ce pays allié de Washington, que la France et le royaume saoudien « partagent les mêmes objectifs d’une politique de civilisation ». Comme n’a pas manqué de le souligner Jean-Marie Le Pen, en fait de « politique de civilisation », la pétro-monarchie wahhabite « interdit le théâtre et le cinéma, interdit toute autre religion que l’islam, interdit aux femmes de sortir seules ou de conduire une voiture, et interdit naturellement tout parti politique. Elle finance la construction de mosquées en Europe mais rend impossible l’aménagement d’une chapelle, même privée, sur le territoire saoudien (…). Heureusement, nous avions bien compris que l’expression « politique de civilisation » n’était que le nouveau jingle, aussi vain que sonore, des discours du président bling-bling. Sinon, nous serions très inquiets… », a relevé le Président du FN. Reste que comme lors de la visite en France du colonel Kadhafi, qui s’est fait un malin plaisir à humilier notre pays, les ronds de jambe de M. Sarkozy n’ont pas permis d’engranger les résultats escomptés, les divers projets évoqués au Qatar, comme en Arabie Saoudite n’ont débouché sur aucun contrat tangible. Tout juste a-t-il été signé mardi un accord de coopération sur le nucléaire civil avec les Emirats Arabes Unis, accord qui aurait vu le jour de toute façon avec ou sans la visite du Président de la République.
Le grand bond en arrière
En arrière toute : Nicolas Sarkozy, par la voie du ministre de l’Intérieur Michèle Alliot-Marie a annoncé lundi que le dispositif socialiste supprimé en 2002, la police dite de proximité, serait réactivé en Seine-Saint-Denis, baptisé pour l’occasion « équipes localisées sur un secteur ». Un aveu de l’impuissance de l’Etat UMP à rétablir la sécurité et qui, plutôt que d’appliquer le programme du FN, s’attaque aux conséquences plutôt qu’aux causes, se tourne de nouveau vers une vieille recette de la gauche qui avait démontré toute son inefficacité.
Les Français n’ont pas fini de payer…
La semaine dernière, Nicolas Sarkozy annonçait le report au mois de février d’un énième « plan banlieue » qu’il avait évoqué fin novembre, « plan », élaboré par la Secrétaire d’Etat socialiste chargée de la politique de la ville Fadela Amara et qui devait être présenté le 22 janvier (FDA Quotidien du 30/11/2007). Mme Amara ne fait pas l’unanimité si l’on en juge par les déclarations de Nadine Morano ou des parlementaires sarkozystes qui ont fustigé sous le sceau de l’anonymat « l’incompétence » d’une femme « membre du gouvernement parce qu’elle porte un nom arabe » (FDA Quotidien 07/12/2007). Quant à Christine Boutin, Ministre du Logement et de la Ville, qui ne l’apprécie guère également, elle s’est lâchée dans le quotidien La Croix en descendant en flammes les travaux de Mme Amara. Sur la sellette en cas de probable remaniement ministériel, Mme Boutin a donc dit tout ce qu’elle avait sur le cœur en déclarant notamment qu’ « on ne résoudra pas les problèmes des quartiers par un énième plan qui se résumerait à leur donner encore plus de moyens ». La politique de la Ville « ne se résume pas à la politique des banlieues » mais « cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas un plan banlieue », a-t-elle rectifié cependant un peu plus tard, effrayée par son audace. Pour mettre tout le monde d’accord, le très immigrationniste porte-parole de l’UMP, Yves Jego, a déclaré lundi que « l’union nationale (sic) sur ce sujet est indispensable. Il faut que cette question soit une action prioritaire et que les divergences de discours cèdent le pas devant l’intérêt national (resic) ». Comprendre en effet qu’entre politiciens de l’Etablissement, tous favorables à la poursuite des flux migratoires et de la politique de la ville, véritable gabegie financière se montant à des milliards d’euros dénoncée en novembre dernier par la Cour des Comptes, il s’agit de persévérer dans une voie criminelle que seul le Front National dénonce sans concession.
Le marigot contre nos emplois
Le 14 janvier, le groupe FN au Conseil régional de Rhône-Alpes a pointé l’hypocrisie et la schizophrénie de la gauche qui, comme lors de liquidation de l’usine Charles Jourdan à Romans dans la Drôme en décembre dernier (FDA Quotidien du 19/12/2007), s’insurge contre la délocalisation de l’usine Salomon. De nouveau, des salariés français sont sacrifiés sur l’autel du libre-échangisme mondialisé cher au cœur de l’UMPS. Et une nouvelle fois, « la Gauche s’insurge contre ce qu’elle a semé. En effet : alors que Romans voyait ses dernières manufactures de chaussures délocalisées, la Région installait et finançait une école du cuir et de la chaussure… au Viêt-Nam ! Depuis plus de trente ans, la Gauche n’a eu de cesse de détruire notre tissu économique et industriel, en multipliant réglementations, sanctions, taxes, cotisations, culpabilisation, et encouragements à la concurrence déloyale des industries étrangères (…). Chaque jour, ces crises de larmes de crocodile, suivant la préparation minutieuse d’un désastre, sont plus abjectes aux Français ». Et les élus frontistes de rappeler que « lorsque le groupe Front National a proposé la création d’une école de ski dans nos montagnes, cela a bien évidemment été repoussé avec vigueur par ses grands esprits de gauche. Cherchez l’erreur… ».
Tariq comme Simone…
Marine Le Pen présentait mardi à la presse la nouvelle campagne du FN, s’inscrivant dans le cadre des échéances électorales de mars contre la politique d’immigration, « véritable agression sociale », menée par l’UMP, et plus largement contre les menées mondialistes synthétisées par les conclusions de la commission dirigée par Jacques Attali et les propositions de la commission présidée par Simone Veil – nous y reviendrons longuement dans notre prochaine édition. Mais la vice-présidente exécutive du Front National a également répondu à une question sur le débat « off » qui l’a opposé la veille à Paris au professeur d’islamologie d’Oxford et Doshisha de Kyoto, l’islamiste Tariq Ramadan (FDA Quotidien du 08/01/2008). Une rencontre organisée par « The Kitson », un groupe issu de l’Association de la presse anglo-américaine de Paris qui selon le site bakchich.info « réunit des journalistes, des professionnels de la communication et du marketing ainsi que le gotha du CAC 40 ». Marine Le Pen a avoué avoir été « très déçue » par cette joute intellectuelle, par ce débat avec un homme réputé « brillant », mais qui s’est cantonné à « enfiler des clichés droits-de-l’hommistes ». M. Ramadan est apparu pour ce qu’il est, a-t-elle souligné, « un internationaliste », « un mondialiste favorable à l’immigration massive ». Un universitaire qui dans l’orbite des Frères musulmans, « milite pour un islam débarrassé de l’influence des cultures étrangères », qui à l’inverse du FN prône « le communautarisme » « contre l’assimilation », la communauté des croyants contre la nation. Un homme qui doit se reconnaître dans les souhaits de Simone Veil de faire figurer dans le préambule de notre Constitution la discrimination positive, a relevé encore Marine Le Pen.