Le rapport Chatzimarkakis est censé tracer les grandes lignes de la compétitivité du secteur automobile à l’avenir en tenant compte des contraintes environnementales, des normes des produits et de sécurité, du contexte concurrentiel international…
On y trouve néanmoins en filigrane l’éternelle persécution des automobilistes. Qu’ont à faire dans un tel rapport des restrictions à la circulation urbaine ou la répression transfrontalière des infractions au code de la route? Obligera-t-on demain les Européens, sous peine de sanctions ou de surtaxation, à acquérir des véhicules dits « propres », équipés de coûteuses technologies liées à la sécurité, alors que dans un pays comme la France, la vétusté moyenne du parc automobile (8 ans) s’explique par les difficultés financières des citoyens et la faiblesse de leur pouvoir d’achat? Pourquoi fustige-t-on encore une fois les seuls véhicules particuliers qui ne sont responsables, en France par exemple, que de 13 % des émissions de CO2, certainement moins que dans les pays qui n’ont pas fait le choix du nucléaire.
La vérité, c’est qu’il y a une antinomie fondamentale à vouloir une industrie automobile compétitive en Europe, quand toutes les politiques européennes consistent à augmenter le coût des voitures et à appauvrir les consommateurs, tout en multipliant les persécutions dissuasives à l’achat et à l’usage d’un véhicule.