Ce texte, à l’initiative de l’Autriche, prévoit la possibilité, pour un Etat membre, de demander l’assistance d’une unité spéciale d’intervention d’un autre Etat membre afin de maîtriser une situation de crise (prise d’otages, détournements d’avions). Cette aide apportée pourrait consister, soit à la mise à disposition de matériels ou d’un savoir-faire spécifique, soit à la possibilité de mener une opération sur le territoire de l’Etat membre requérant.
Nous sommes favorable à ce texte et ce, pour différentes raisons. Tout d’abord parce que ce dispositif, destiner à lutter contre le terrorisme, n’est pas contraignant puisqu’il n’oblige les Etats membres, ni à solliciter une telle assistance, ni à y répondre favorablement. Par ailleurs, il est prévu dans ce texte, que l’ensemble des modalités pratiques (types d’unités, de matériels…) sont renvoyées à des ententes bilatérales entre Etat membre requérant et Etat membre requis.
Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, qui par définition ne connaît pas de frontières, il est en effet très important d’œuvrer pour la plus efficace des coopérations entre les polices nationales de l’Union.
A l’heure où l’ensemble des questions relevant de la justice et des affaires intérieures des Etats va devenir de compétence supranationale avec le traité de Lisbonne, un pôle de résistance intergouvernemental semble subsister : nous nous en félicitons.