Nicolas Sarkozy poursuit sa dégringolade dans l’opinion selon deux sondages publiés cette fin de semaine. Dans le baromètre TNS-Sofres paru samedi dans Le Figaro Magazine, la cote du Président de la République enregistre une nouvelle baisse de 4 points. Seulement 37% des Français lui font « confiance pour résoudre les problèmes de la France », 61% ne lui font pas (plus) confiance. Selon l’enquête d’opinion LH2-Libération paru lundi, six sondés sur dix ont une opinion négative du chef de l’Etat (59%, +4 points) et 37% (-4 points) une opinion positive. 55% estiment qu’il ne « respecte pas suffisamment la fonction présidentielle » ; 74% qu’il « ne se contrôle pas assez », 73% qu’il « affiche trop sa vie privée » et 71% (contre 22%) qu’il ne mène pas « une politique efficace pour le pouvoir d’achat ». Dans ce contexte, Jean-Marie Le Pen a noté vendredi lors d’une conférence de presse « l’écroulement de la cote du Président nous permet de retrouver un certain nombre d’électeurs, qui s’étaient laissés entraîner dans l’hypnose. Notre sac de billes s’était un peu vidé. Si nous reprenons nos billes dans le sac de M. Sarkozy, le nôtre sera plus gros (…). M. Sarkozy est un apprenti sorcier, il est impuissant à faire ce qu’il promettait (…). Il a fait rêver la France qui se réveille huit mois plus tard avec la gueule de bois ». A Marseille, « les sondages sont meilleurs. J’espère qu’ils seront encore bien meilleurs dans dix jours. Ce sont les dix jours les plus importants » a-t-il relevé, alors que les candidats de la liste municipale FN conduite par Stéphane Ravier ont de bonnes chances d’être présents dans les huit secteurs de la capitale phocéenne. A ce sujet, le Président du FN a averti que l’opposition nationale n’a « aucune raison d’avoir une particulière indulgence pour la municipalité de M. Gaudin », lequel a-t-il rappelé avait dit « qu’il ne doit pas y avoir un seul député Front national à l’Assemblée ».
La haine
« Le FN n’est pas mort » affirmait Jean-Marie Le Pen en meeting à Nice jeudi soir. Il est même tellement vivant qu’il continue à susciter la haine des supplétifs des partis du Système, comme l’illustre la multiplication dans cette dernière ligne droite de la campagne des agressions à l’encontre des militants patriotes. Mercredi dernier, une centaine d’extrémistes ont tenté – en vain – d’interdire la tenue d’une réunion frontiste dans le premier arrondissement de Lyon. Dimanche matin, une cinquantaine de nervis armés de manches de pioche et de barres de fer, issus de divers groupuscules d’extrême gauche radicale ont très violemment pris à parti un paisible groupe de militants du Front National. Ces derniers étaient venus soutenir sur le marché Pyrénées-Ménilmontant leur candidat dans le cadre de la campagne des élections municipales à Paris, Tanguy Deshayes, tête de liste dans le XXe arrondissement du « Pôle des Tricolores ». Le sang froid et le professionnalisme des membres du DPS ont permis de repousser calmement mais fermement les agresseurs ; deux frontistes ont été légèrement blessés. La liste présentée par le FN et Martial Bild ont dénoncé cette « scandaleuse agression », « le climat de violence qu’essaient d’imposer en cette fin de campagne des organisations qui souhaiteraient, au déni de toute démocratie, empêcher notre mouvement de venir à la rencontre de ses électeurs, et du peuple français, dans un arrondissement populaire de Paris. Des plaintes ont été déposées et certains individus, professionnels de l’agitation et de l’activisme gauchiste ont déjà été identifiés. Le Front National suivra avec la plus grande vigilance les développements policiers et judicaires de cette affaire ».
12H44
Place de la République se déroulait dimanche une manifestation de soutien au peuple serbe, organisée par le collectif « le Kosovo est le cœur de la Serbie ». Un rassemblement qui avait lieu symboliquement à 12h44 puisque la partition unilatérale de cette province contrevient à la résolution 1244 du Conseil de Sécurité et à la charte de l’ONU. Plus largement, les manifestants entendaient également réagir à l’alignement de la diplomatie française sur les menées du Nouvel ordre mondial et de Washington. Des mondialistes qui ont activement programmé et soutenu le séparatisme des albanophones musulmans du Kosovo, et le nettoyage ethnique mis en place dans cette province depuis 1998. Les intervenants ont dénoncé « cette soumission devant des forces ouvertement connues pour être mafieuses ; cette politique insensée qui, alors que l’on combat l’islam radical en Afghanistan, consiste à l’installer en plein cœur de l’Europe ; cette décision irresponsable qui aura des effets déstabilisateurs dans l’ensemble de nos pays ». Plusieurs milliers de personnes ont participé à cette manifestation qui a réuni serbes franciliens et patriotes parisiens, dont de nombreux militants du Front National.
« Bienvenue chez les Ch’tis »
Sorti en avant-première dans le Nord, le film de Dany Boon « Bienvenue chez les Ch’tis » est d’ores et déjà un « carton », qui a été vu la semaine dernière par près de 500.000 nordistes. Le Figaro notait dans son édition en date du 27 février que ce triomphe « provoque ce que l’on peut appeler un phénomène de société sur lequel vont sans doute se pencher les sociologues ». Il est certain que derrière cette peinture chaleureuse et pleine d’humour des cht’is, c’est le ressort identitaire sous-jacent de ce film qui explique en grande partie son succès, dans lequel affleure la nostalgie d’une France préservée, d’avant l’immigration de peuplement, où la dureté de la vie était compensée par les solidarités. Une France où les rapports sociaux ne s’étaient pas dissouts dans l’individualisme et la babélisation de la société, si visible notamment dans les grandes métropoles du Nord… Président du groupe FN au Conseil régional Nord-Pas-de-Calais, Carl Lang s’est félicité de l’énorme succès de ce film, et a remercié vivement vendredi l’acteur d’Armentières, Dany Boon, d’avoir promu par son film et par les médias la culture enracinée, sociale et populaire du Nord et d’être un véritable ambassadeur de notre belle région ». Il a rappelé également le soutien financier apporté à celui-ci « par les votes du groupe FN tant en commission permanente qu’en séance plénière de l’assemblée régionale », alors que le Parti communiste avait voté contre et que l’UMP s’était abstenu…