Pour ceux qui en douteraient encore, Nicolas Sarkozy n’est assurément pas le candidat de la rupture en ce qui concerne l’attitude de la classe politicienne vis-à-vis du FN et plus largement de la défense de notre identité et de notre souveraineté nationales. Certes, il a su utiliser, pour mieux les pervertir, un certain nombre de mots clé qui tintent agréablement aux oreilles de l’électorat national en parlant de « patrie », « d’identité », « d’ordre », de « valeurs »… Ce qui ne l’empêche pas dans le même temps de vendre toujours plus avant la France à la technocratie euromondialiste et de poursuivre la dilution de notre pays dans l’immigration. En déplacement mardi à Toulon, il a de nouveau défendu ce qu’il appelle par anti-phrase sa « politique d’immigration maîtrisée », qui consiste dans les faits à poursuivre l’immigration de peuplement par le maintien à plein régime du regroupement familial et d’une politique laxiste de délivrance de visas. A laquelle s’ajoute désormais l’ouverture du marché de l’emploi aux travailleurs qualifiés étrangers, la fameuse « immigration choisie », choisie par « eux »… Révélateur de ce double langage, on a vu le chef de l’Etat déclarer que « l’identité nationale n’est pas une pathologie », que « la France ne peut pas accueillir tout le monde », tout en affirmant dans le même élan que « la France doit accueillir ceux qui sont persécutés à travers le monde », ce qui fait au bas mot quelques centaines de millions de personnes… Et histoire d’enfoncer le clou, le mari de Carla Bruni a confessé la raison qui a poussé les lobbies cosmopolites à appuyer son accession au pouvoir, puisque ce dernier s’est aussi félicité d’avoir été l’un des artisans de la « réduction de l’influence de l’extrême droite » qui « a empoisonné le débat politique pendant des années ». Ce qui lui a attiré cette réplique immédiate de Jean-Marie Le Pen : « le médecin qui fait un diagnostic n’est pas le responsable de l’épidémie. Le Front National n’a jamais empoisonné le débat. Il a dénoncé les poisons répandus dans la société par ceux qui ont la charge de la protéger. Il continuera de le faire, sans se laisser abattre par d’éphémères aléas électoraux appartenant déjà au passé. Et il donne rendez-vous à M. Sarkozy pour les prochaines échéances ».
Faire Front
Tout à leur haine plus ou moins feutrée à l’égard de l’opposition nationale, Nicolas Sarkozy et ses amis n’ont pas cru bon de s’inquiéter d’un relatif mais réel regain de forme des formations d’extrême gauche, héritières du stalinisme ou du trotskysme. Des représentants d’une idéologie criminelle et sanglante pour lesquelles notre intelligentsia et la droite mondialiste gardent les yeux de Chimène, tant il est vrai qu’ils partagent finalement le même objectif : la mort des Etats-Nations et des peuples enracinés. Ce qui permet notamment aux centristes du Modem, selon les cas et au nom d’une assez sordide tambouille politicienne, de s’allier indifféremment pour le second tour des municipales avec l’UMP, le PS ou encore le PC comme ce sera le cas à Aubagne (Bouches-du-Rhône). Dans ces conditions, il est assez logique que le FN ne fasse aucun cadeau aux candidats des partis du déclin et se maintienne au second tour dans les neuf cantons où cela sera possible – sur les 253 où le FN a dépassé la barre des 10% des suffrages exprimés – et bien sûr pour le second tour des municipales. C’est la raison pour laquelle Louis Aliot a annoncé mardi « la suspension sur le champ » de François Dubout, tête de liste FN aux municipales à Calais qui avait refusé de maintenir sa liste au second tour, pour augmenter les chances de la candidate de l’UMP, Natacha Bouchart, qui l’avait par ailleurs traité avec le plus grand des mépris, face au maire sortant communiste. « Nous dénonçons cette méthode qui consiste à prendre en otage 12,5% de la population en les bâillonnant volontairement au deuxième tour. C’est du détournement de vote », a affirmé le secrétaire général du FN. Marine Le Pen a relevé quant à elle « une manœuvre d’une particulière déloyauté à l’égard des électeurs qui ont fait confiance au Front national ». « Si les gens ont voté FN, c’est pour avoir des représentants au conseil municipal ! » a-t-elle affirmé.
Nouvelle vague
Pour le reste Le Front National peut se maintenir au second tour des municipales dans le Pas-de-Calais à Hénin-Beaumont avec Steeve Briois et Marine Le Pen (28,5%), dans le Val-de-Marne à Villeneuve-Saint-Georges avec Dominique Joly (11,39% au premier tour), dans le Haut-Rhin à Mulhouse avec Patrick Binder (10,31%), dans la Drôme à Romans-sur-Isère avec Bernard Pinet (11,41%), en Haute-Savoie à Cluses avec Dominique Martin (23,60%), dans l’Oise à Noyon avec Michel Guiniot (16,98%), dans l’Eure à Vernon avec Bernard Touchagues (11,91%), dans l’Aisne à Villers-Cotterêts avec Frank Briffaut (18,64%), dans le Pas-de-Calais à Oignies avec Claudine Chaussois (19,29%) et à Harnes avec Jean-Pierre Kleinpeter (11,27%), dans les Pyrénées-Orientales avec Louis Aliot à Perpignan (12,29%), dans le Vaucluse à Carpentras avec Patrick Bassot (11,58%). Dans les Bouches-du-Rhône, Stéphane Ravier a aussi décroché le second tour dans le septième secteur de Marseille (11,80%). Concernant la capitale phocéenne, Stéphane Ravier a déclaré que « le mépris » dont font preuve les sarkozystes Gaudin et Muselier à l’égard du FN, lesquels estiment « qu’ils peuvent se passer de ses électeurs dans les secteurs où les listes frontistes n’ont pu se maintenir, l’incitait à demander aux 20.000 électeurs frontistes marseillais « d’observer le même mépris dimanche au deuxième tour que celui que montrent pour eux les équipes Gaudin et Guérini ». « Puisque nous n’existons plus, selon M. Gaudin, nous ne serons pas là non plus au 2e tour », a indiqué le candidat du FN qui a estimé également que l’activisme du maire UMP sortant en faveur de l’érection d’une nouvelle mosquée-Cathédrale –projet soutenu également par la gauche – était rédhibitoire pour l’opposition nationale. Pour sa part, le conseiller régional FN Stéphane Durbec a relevé que M. Gaudin a apparemment oublié « qu’il a administré la Région PACA de 86 à 92, à la satisfaction des citoyens, avec une équipe composée d’élus Front National »… Jean-Marie Le Pen rappelait le 29 février lors de son déplacement à Marseille n’avoir « aucune raison d’avoir une particulière indulgence pour la municipalité de M. Gaudin », lequel avait osé déclarer « qu’il ne doit pas y avoir un seul député Front national à l’Assemblée ». Relevons encore qu’à Nice, le FN a appelé « à faire barrage à Christian Estrosi, représentant de M. Sarkozy, et à voter pour le candidat que nous pensons le mieux placé pour le battre, Jacques Peyrat ».