Nous évoquions hier les douze villes dans lesquelles une liste FN concoure pour le second tour. Mais le FN a obtenu d’ores et déjà des élus dans un certain nombre d’autres communes. La liste conduite par Monique Lartigues à Cagnes-sur-Mer (Alpes-Maritimes) obtient deux élus, comme celle menée par Bruno Subtil à Troyes (Aube).La liste conduite par Bernard Maranda obtient deux élus dans le huitième secteur de la capitale phocéenne. A Bourg-de-Péage (Drôme), la liste conduite par Joël Cheval fait entrer deux élus frontistes au Conseil municipal. Dans le Gard, à Alès, la liste frontiste de M. Moralés a un élu, tandis qu’à Béziers (Hérault) la liste conduite par Alain Ricard obtient trois élus. Alain Retsin est pour sa part élu à Romorantin (Loir-et-Cher). La tête de liste FN Mélanie Disdier est élue à Caudry (Nord), Cédric Fasquelle à Guines et Jean-Marc Maurice à Arras (Pas-de-Calais). Dans le Rhône, le professeur André Morin a été élu à Lyon 9 et la liste conduite par Yvan Benedetti décroche deux élus à Vénissieux. La liste frontiste menée par David Rachline à Fréjus (Var) obtient deux élus, celle de Maître Jean-Louis Bouguereau décroche également deux élus à Toulon (Var). A Auxerre (Yonne) Richard Jacob fait son entrée au Conseil municipal tout comme Alexandra Trémorin à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine), Jeannine Viaud à l’Haye-les-Roses (Val-de-Marne), Jean-Michel Dubois à Enghien-les-Bains et Alexandre Simonnot à Taverny (Val d’Oise).
De haute lutte
Les candidats FN toujours en lice pour le second tour des municipales ont eu droit à des traitements médiatiques parfois contrastés. A Cluses en Haute-Savoie, Dominique Martin reste en lice avec de sérieuses chances pour le second tour avec près de 24% des suffrages. Si le maire UMP sortant, M. Léger, a refusé le débat de l’entre-deux tours avec ses adversaires, la campagne de l’Opposition nationale est relatée avec objectivité et professionnalisme par la presse écrite et audiovisuelle régionale. Ce que constate également pour s’en féliciter le frontiste Patrick Binder à Mulhouse et la plupart des autres candidats FN. Dans la Drôme, Bernard Pinet était l’invité mercredi d’un débat face à ses concurrents pour la conquête de la mairie de Romans-sur-Isère, organisé par France Bleue et le Dauphiné Libéré. Occasion pour ce cadre frontiste de dénoncer l’attitude de l’UMP, parti auquel le FN ne fera aucun cadeau, d’autant que localement la fusion proposée par le FN pour faire barrage à la gauche a été repoussée en des termes insultants. La candidate sarkozyste a préféré solliciter – en vain – le soutien du Modem. « A l’UMP vous ne savez tourner la tête que vers la gauche, jamais vers la droite » a déclaré lors de ce débat Bernard Pinet à la représentante de l’UMP qui est restée muette… A Hénin-Beaumont, le socialiste Gérard Dalongeville, courageux mais pas téméraire, a préféré annuler le débat de l’entre-deux tours initialement prévu par France Bleue Nord avec Steeve Briois… Dans le cadre de la municipale à Perpignan, la chaine de télévision publique France 3, « financée par l’impôt de tous », a refusé d’inviter Louis Aliot à une émission organisée jeudi soir à Perpignan. « Le scandale est grand » a relevé le Secrétaire général du FN qui note que le CSA ne semble pas pouvoir contraindre cette chaine à respecter un minimum de pluralisme. Louis Aliot tente d’obtenir en référé de la part du Président du tribunal de Perpignan une injonction à France 3 de l’inviter. « France 3 viole ainsi sans vergogne l’article premier de la loi de 1986 sur la communication audiovisuelle et son cahier des charges. Est en cause ici la liberté publique essentielle que constitue le droit à l’information, surtout dans le cadre électoral ». A Marseille, dans le 7ème secteur face l’UMPS, Stéphane Ravier doit lui se battre contre un autre type de nuisance : un retard de quelques minutes de la livraison par son imprimeur des circulaires du second tour du FN. Elles n’ont donc pas été prises en compte par les services officiels de la Préfecture. Le recours gracieux déposé par le candidat frontiste auprès de la Commission de Propagande a été rejeté jeudi. En tout état de cause, les bulletins de vote, livrés dès mardi, seront acheminés en même temps que ceux des autres listes. Les militants frontistes sont de toute façon à l’œuvre depuis lundi et opèrent, à l’heure où nous écrivons ces lignes, une distribution massive de tracts dans l’ensemble de ce septième secteur.
Tout ça pour ça…
La presse a rendu hommage ce jeudi à Lazare Ponticelli, décédé à l’âge de 110 ans, ultime survivant de la Grande Guerre. D’origine italienne il avait été naturalisé français, « par le sang versé », en 1939. Il n’avait pas encore 17 ans quand il s’engagea en 1914 au 4e Régiment de marche de la Légion étrangère. L’avant-dernier survivant français de cette terrible boucherie était Louis de Cazenave, mort le 20 janvier dernier, également à l’âge de 110 ans. Le 16 décembre, M. Ponticelli avait été reçu à la Cité de l’immigration à Paris à l’occasion de son anniversaire, le Système ne répugnant jamais à détourner les symboles pour légitimer sa politique antinationale ; tant il est vrai qu’en célébrant, à juste titre, un Lazare Ponticelli, on tente de faire accroire au bon peuple que la politique de substitution de population menée par nos dirigeants fabrique à la chaîne des néo-français de l’espèce patriote et communiant dans les valeurs de notre civilisation… Dans un communiqué publié mercredi, Jean-Marie Le Pen et le Front National se sont associés au Président de la République qui a exprimé, « avec les mots qui conviennent, la profonde émotion et l’infinie tristesse de l’ensemble de la Nation devant la mort du dernier « poilu » et se félicitent de l’hommage national qui sera rendu à l’ensemble des combattants de la Grande Guerre ». Dans une lettre envoyée à la famille du défunt, le chef de l’Etat a écrit que M. Ponticelli était « le dernier représentant de ces millions de jeunes Français qui répondirent, avec un courage quotidien admirable, à l’appel de la Patrie envahie ». « L’exemple des combattants de la Grande Guerre doit nous rappeler que la patrie française a toujours besoin d’être défendue » a encore rappelé le FN, « aujourd’hui face aux torrents migratoires, au rouleau compresseur de l’Europe antinationale, et à la décadence généralisée. La France a plus que jamais besoin de jeunes gens qui, sans avoir à prendre les armes, doivent avoir le même courage que leurs aïeux pour défendre la souveraineté, l’indépendance et la vie de leur pays ». A l’évidence en effet, les belles paroles de M. Sarkozy et de ses amis de l’Etablissement ne doivent pas nous faire oublier que ces derniers poursuivent une politique de destruction de notre nation, qui réduit à néant les sacrifices consentis par notre peuple pour défendre la souveraineté et l’identité de la France.