Nous évoquions la semaine dernière l’étude réalisée par de Jean-Paul Gourévitch, expert international en ressources humaines, sur le coût de l’immigration. Celui-ci relevait ainsi que l’immigration – soit 6,8 millions d’immigrés présent sur notre sol, 11% de la population métropolitaine selon ses estimations – est responsable des trois quarts du déficit public de la France supporté par le contribuable. Et les flux migratoires ne tarissent pas. Selon le rapport de l’Observatoire statistique de l’immigration et de l’intégration publié le 14 mars, relate Faits & Documents, 184.134 personnes se sont installées légalement en France en 2006, pratiquement le même nombre qu’en 2005. L’immigration générée par le regroupement familial a encore augmenté de 4,8% (…). Les entrées au titre du regroupement familial (en particulier les conjoints) représentent l’essentiel des entrées en France, avec 54, 3% du total. Ce sont d’abord des Algériens, suivis par les Marocains et les Turcs (une tendance qui va s’accélérant). Seulement un étranger sur six admis sur le sol français y est admis pour des raisons de travail et encore s’agit-il des travailleurs saisonniers (43%), en majorité Polonais, venus pour la cueillette des fruits et légumes ou pour les vendanges. Il ne s’agit donc pas d’une immigration de travail, mais bien plutôt d’une immigration de peuplement postérieur » indique cet article qui relève encore que rien qu’en 2006 « 147.868 personnes ont été naturalisées », ce qui les inclut désormais dans la catégorie « Français ».
Du Tibet…
Au nom de la Coordination « Identité, Tradition, Souveraineté », Bruno Gollnisch est intervenu mercredi lors du débat du Parlement européen sur le Tibet. Le Vice-président exécutif du FN a tenu à rappeler que « la Chine est asservie depuis 60 ans à l’une des dictatures qui compta parmi les plus effroyables de l’histoire de l’humanité, pourtant adulée par une grande partie de l’intelligentsia européenne, dont ces apprentis sorciers que furent l’actuel ministre Bernard Kouchner, le philosophe André Glucksman. Et beaucoup d’autres amis de M. Daniel Cohn-Bendit, tous maoïstes avec enthousiasme » a noté le député FN, le jour même où le pathétique Cohn-Bendit héros médiatique des évènements de mai 68, vient d’appeler les occidentaux qui se rendront aux JO à « foutre le bordel à Pékin ! ». « Nous n’étions pas nombreux dans les années 60-70 à contester le prêt-à-penser révolutionnaire et à refuser l’asservissement des peuples d’Asie au marxisme ! a poursuivit Bruno Gollnisch, constatant que si « aujourd’hui, l’étau s’est un peu desserré sur le plan économique », « les progrès économiques rapidement réalisés par le peuple chinois, l’un des plus intelligents et industrieux du monde, ont contribué à masquer la réalité du régime politique, qui au-delà de la maîtrise des techniques capitalistes par le parti communiste demeure une dictature. (…) Comme les Mongols de Mongolie extérieure, les Ouïgoures du Sin-Kiang, les Tibétains supportent cette oppression qui vise à détruire leur identité (…), identité tibétaine radicalement différente de l’identité chinoise (…) ».
« Les conséquences de la politique d’immigration sur les peuples indigènes »
« Dans le cas du Tibet, hélas, il n’y a pas que l’occupation militaire ou la répression policière. Il y a aussi le recours à l’immigration comme instrument de la destruction de l’identité tibétaine » a encore noté le dirigeant frontiste. Un avertissement qui intervient alors que le numéro 2 de l’ambassade de Chine à Paris, Qu Xing, interrogé par Europe 1 mercredi a comparé avec une malignité assez extraordinaire les violences policières contre les Tibétains et l’opération médiatique menée en février à Villiers-le-Bel (Val-d’Oise). Le diplomate communiste a relevé en effet qu’il avait fallu que l’Etat français déploie « 1.000 policiers » dans « une petite ville de 26.000 habitants » pour parvenir à arrêter quelques uns des jeunes des bandes ethniques impliqués dans des actions de guérilla urbaine du mois de novembre dernier. De son côté Bruno Gollnisch a relevé « le point commun à des questions aussi diverses que celles du Kosovo et du Tibet : les conséquences de la politique d’immigration sur les peuples indigènes. L’immigration albanaise au Kosovo a préludé à l’élimination des Serbes de ce territoire, comme l’immigration chinoise de l’ethnie Han encouragée, organisée, aujourd’hui majoritaire, dépossède les Tibétains de leur territoire et de leurs libertés. Ces conséquences sont terribles mais ce qu’il y a de plus terrible encore c’est que, non contents de nous masquer cette réalité, nous laissons de tels processus s’enclencher en de multiples points de nos propres territoires ».
« Bling bling fait de la résistance »
La popularité de Nicolas Sarkozy enregistre un nouveau recul de 6 points en mars dans le baromètre Ifop Paris-Match, se situant désormais à 44% de bonnes opinions dans ce palmarès réalisé après les municipales, soit une baisse de 15 points au total depuis le début de l’année. Une chute de sa popularité qui touche de manière de plus en plus significative les sympathisants de « droite » au sein desquels il recueille 75% de bonnes opinions contre 84% en janvier. Si le chef de l’Etat a assuré qu’il entendait revenir à un style plus en adéquation avec sa fonction, l’article paru dans Le Canard Enchaîné cette semaine tend à prouver qu’il y a encore de gros efforts à faire, voire que le cas Sarkozy est tout simplement désespéré. En visite le 18 mars au plateau des Glières, haut lieu de la Résistance afin de « retrouver sa vraie stature », de « faire Président », le comportement du mari de Carla Bruni a choqué les personnes présentes sur place. M. Sarkozy s’est « marré » dans le cimetière des Glières au récit de ses propres bons mots assenés à ses interlocuteurs éberlués. Un reproche formulé en son temps au président Raymond Poincaré, surnommé alors « l’homme qui rit dans les cimetières » en raison d’une photo où, pris face au soleil, il montrait un rictus passant pour un sourire, mais ici bien réel. Aussi relate le Canard, « un des anciens résistants » présent pendant la visite de Sarkozy « trouve qu’il va trop loin et l’apostrophe : « président, faut se calmer ! ». « Sarkozy n’entend rien » rapporte l’article qui cite la réplique du Président bling-bling : « ben faut oui, il faut bien s’amuser un petit peu ». Surtout dans les cimetières, commente le journaliste de l’article, qui note que le côté « bling-bling » du chef de l’Etat « fait de la résistance ».