Les obsèques nationales du poète, homme politique ex-militant communiste et anticolonialiste Aimé Césaire se sont déroulées dimanche. Outre des milliers de Martiniquais, Nicolas Sarkozy, plusieurs ministres et personnalités, François Bayrou, les socialistes François Hollande, Ségolène Royal, Laurent Fabius ou encore Lionel Jospin, étaient présents dans le stade de Dillon à Fort-de-France. Trois autres écrivains avaient eu droit à des obsèques nationales, Victor Hugo, Paul Valéry et Colette. « Un grand portrait proclamait Césaire « prototype de la dignité humaine » (selon le mot d’André Breton), et des extraits de son œuvre étaient déployés dans le stade. Une plaque de céramique portant le nom d’Aimé Césaire et « Liberté, identité, responsabilité, fraternité », avait été posée sur un fauteuil à l’intention du président de la République » a précisé l’AFP. Jean-Marie Le Pen a tenu à rendre hommage au poète décédé, « à son chant vigoureux de négritude revendiquée ». « On peut être en désaccord avec certaines des idées politiques défendues », mais « on peut admirer l’écrivain et le poète, figure emblématique d’un homme de la plus grande France au service de sa cité pendant plus d’un demi-siècle » a relevé le Président du FN. Il a constaté également « l’empressement que manifestent certains, de tout côté, à vouloir le panthéoniser », alors qu’ « il ne nous souvient pas d’avoir entendu ceux-là qui parlent haut, maintenant qu’il est mort, réclamer qu’il fût membre de l’Académie française, alors que telle aurait dû être la reconnaissance qu’il méritait de son vivant (…). Il est regrettable et dommageable d’avoir laissé passer cette opportunité, alors que la langue française se défait dans le magma mondialiste ». Jean-Marie Le Pen, qui a toujours aimé la poésie française, avait tenu à lire un poème de Césaire lors de l’entretien vidéo qu’il avait accordé l’année dernière sur le site « La banlieue s’exprime ». Significativement, deux membres du gouvernement se sont emparés de la mort de Césaire, non pour célébrer son génie de la langue, mais pour faire passer le message cosmopolite et débiter l’antienne mondialiste officielle. Le socialo-sarkozyste Bernard Kouchner a déclaré que l’œuvre de Césaire était « une invitation à ne jamais succomber aux tentations du repli » ; et Brice Hortefeux, Ministre de l’immigration choisie et subie, a ajouté que l’œuvre du poète nous rappelle que « la reconnaissance d’une identité ne signifie pas le repli d’une communauté ». Suivez leur regard…
Tous unis… contre les travailleurs français
Soutenus par les habituels groupuscules et officines immigrationnistes, 300 immigrés clandestins employés d’une vingtaine d’entreprises franciliennes de restauration, nettoyage, bâtiment ou commerce, ont entamé mardi 15 avril une grève pour obtenir leur régularisation. Dans ce contexte, le Ministre du Travail et des Solidarités Xavier Bertrand a déclaré dimanche sur Canal plus que « les préfets doivent faire du sur-mesure, en regardant quels sont les métiers en tension… et de voir quelle est la situation des travailleurs », saluant sans rire la politique « d’immigration maîtrisée » du gouvernement. Le Front National a pointé « le signal du recul » donné par M. Bertrand et demandé l’application de la loi : « l’expulsion des étrangers en infraction ». « Les patrons-voyous qui embauchent illégalement des clandestins doivent être sévèrement sanctionnés : ils embauchent, non pas parce qu’ils ne trouvent pas de travailleurs français, mais parce qu’ils veulent une main d’œuvre taillable et corvéable et peser sur les salaires. Le gouvernement avait dit qu’il s’attaquerait aux filières d’immigration illégales, aux marchands de sommeil et aux patrons-voyous, qu’il le fasse ». Des sources proches du pouvoir estiment le nombre de clandestins entre 200.000 et 400.000… Dans l’hebdomadaire Marianne – l’article a été repris sur le site d’Egalité et Réconciliation –, Philippe Cohen pointe la conjonction existant au sujet de l’immigration entre mondialistes et altermondialistes. Il relève qu’au moment où « le Conseil d’analyse économique va diffuser un nouveau rapport proposant (…) de remettre en question le Smic qui freinerait la création d’emplois, une quarantaine de patrons se sont mobilisés en faveur de la régularisation des sans papiers qu’ils emploient (…). Leur argument ? Leurs sans papiers sont « d’excellents éléments ». Ils « ne prennent le travail de personne » puisque les Français « de souche » ne veulent pas de ce genre de job ». « Cette rhétorique est parfaitement cohérente note le journaliste : dans les deux cas, il ne s’agit que de « faire jouer la loi du marché » dans le domaine du travail. Les sans-papiers qui travaillent pour presque rien sur nos chantiers ne font qu’anticiper le grand marché mondial du travail auquel aspire la classe patronale. Mais la libre concurrence entre travailleurs ne peut fonctionner que si l’on supprime le taquet du Smic. Plus de frontières, d’accord, mais à conditions qu’il n’y ait plus de lois ! On attend avec intérêt la réaction de Besancenot : les chefs d’entreprise du bâtiment deviendront-ils les compagnons de route du nouveau parti anti-capitaliste que prépare la LCR ? » souligne Philippe Cohen qui note encore que la revendication de la LCR « d’ouverture des frontières à tous les immigrants (…) fait rêver tous les patrons : pour rapprocher le Smic français du Smic chinois, quoi de mieux qu’un monde sans frontières et sans lois ? ».
Echecs et « succès » de Sarkozy…
Selon le sondage de l’institut Viavoice paru lundi dans Libération, Nicolas Sarkozy réunit une forte majorité d’opinions négatives (58%) et 59% des personnes interrogées jugent que la première année de son quinquennat a été « plutôt un échec », 20% étant d’un avis inverse et 19% répondant « ni l’un ni l’autre ». Les deux thèmes jugés le plus sévèrement sont la mise en avant par le mari de Carla Bruni de sa vie privée, sa « médiatisation » (67% plutôt insatisfaits) et « les résultats obtenus » (67% plutôt insatisfaits, 25% d’un avis inverse). Le « style personnel » du président suscite 54% de désapprobation et 34% de satisfaction. Echappant à ce désaveu massif, « la défiscalisation des heures supplémentaires » est la mesure qui recueille le plus d’avis favorables (plutôt un succès pour 48%, plutôt un échec pour 40%). Enfin, en toute logique, les personnes interrogées constatent que le Président de la République a su accélérer la poursuite de l’alignement de la France sur Washington et son inféodation à l’euromondialisme. Les sondés enregistrent ainsi que « Sarkozy l’américain », chaud partisan du retour de notre pays dans la niche otanesque, est parvenu à améliorer les relations avec les Etats-Unis. Et qu’il a réussi pareillement à « relancer l’Union européenne », principalement en faisant adopter par les parlementaires une Constitution européenne rejetée par nos compatriotes en mai 2005.