La trentaine de rapports votés aujourd’hui, portant décharge de la gestion des fonds communautaires par les multiples institutions et agences que compte l’Union européenne, montre qu’il y a contrôle des dépenses. Et que c’est justement ce contrôle qui permet de mettre en lumière les dysfonctionnements, les gabegies, les abus, dans la gestion des fonds structurels, dans celle de l’aide extérieure, etc… Une partie d’entre eux du moins. Mais ils montrent aussi que le Parlement a choisi d’approuver la gestion des finances européennes, malgré tout.
C’est donc un acte politique de soutien à la machine Bruxelloise dont il est un rouage, plus qu’un exercice critique. Il est vrai qu’il est particulièrement concerné, après l’établissement d’un rapport d’audit sur les frais d’assistance parlementaire mettant en lumière ses propres insuffisances. Et il est symptomatique de constater que la transparence que ce parlement est si prompt à demander à d’autres, à tous les autres – Conseil, Commission, Etats membres, agences… – ne vaut visiblement pas pour lui. Car ce rapport explosif pour la réputation de cette maison n’est pas accessible au public, pas même à l’ensemble des députés. Prendre des mesures correctives a posteriori ne suffit pas à absoudre les faits, qui sont graves. Garder ces faits secrets ne les fera pas disparaître.