Cela ne surprendra que les plus naïfs, le Ministère de l’immigration de Brice Hortefeux a assuré lundi soir à la délégation de la CGT reçue au ministère que les cinq préfectures franciliennes, chargés d’évaluer la régularisation des centaines immigrés en situation irrégulière actuellement en grève, « allaient étudier positivement » les dossiers de ces salariés – voir notre précédente édition. La CGT mène en l’occurrence le même combat que le Syndicat national des hôteliers, restaurateurs, cafetiers et traiteurs (Synhorcat), 2e syndicat du secteur dont le Président Didier Chenet s’est déclaré lundi en faveur d’une « régularisation massive » dans le cadre de la loi Hortefeux, – qui permet de régulariser de façon quasi automatique les clandestins occupant un emploi –, « comme en Espagne ou en Italie ». Ce syndicat est adhérent de la CGPME et rattaché au Medef (Mouvement des Entreprises de France). Medef qui se retrouve ainsi sur la même longueur d’onde non seulement que la CGT, mais aussi de l’officine immigratiionniste d’obédience trotskyste « Droits Devant ! ». Cette association, dont le porte-parole est le très médiatique Jean-Claude Amara, mène une campagne très active en faveur de la régularisation de tous les clandestins et a reçu dans ce combat le soutien de la centrale de Bernard Thibaut et du patronat mondialiste…la boucle est bouclée.
Régularisation massive… au « cas par cas » …
Francine Blanche, secrétaire nationale de la CGT et Jean-Claude Amara ont tous deux assuré lundi que « l’ensemble des piquets de grève resteront en place jusqu’à ce qu’on ait la certitude que l’examen des dossiers avance bien dans les préfectures ». Le Ministère de l’Immigration a confirmé au même moment que les dossiers des salariés immigrés en situation irrégulière allaient être transmis directement par la CGT aux préfectures auxquelles « il appartiendra de se prononcer cas par cas ». Le gouvernement a donc répondu également aux exigences du parti socialiste qui, par le biais de Stéphane Le Foll, directeur de cabinet de François Hollande, a affirmé lundi non pas vouloir « une régularisation générale » mais retenir « le critère du contrat de travail qui doit être remis au cœur du dispositif » pour « la régularisation des sans-papiers ». Soit le même discours hypocrite que l’UMP, visant à endormir les Français en leur faisant accroire, par un habile tour de passe-passe sémantique, que les flux migratoires sont contrôlés. La même méthode utilisée sur Europe 1 lundi soir, par Patrick Devedjian Secrétaire général du parti sarkozyste. M. Devedjian a ainsi annoncé que s’il n’était « sûrement pas » question d’une « régularisation massive » des clandestins – le terme « massif » étant pour des raisons d’impact psychologique a prohiber –, mais que lesdites régularisations se feraient « pourquoi pas », « au cas par cas »… ce qui revient dans les faits exactement au même.
Vive l’Union européenne ?
Jean-Marie Le Pen a relevé mardi l’information selon laquelle « le prix du lait et des produits laitiers va continuer à grimper parce que la demande mondiale continue de progresser, et que la France a encore perdu 50.000 producteurs ces dix dernières années. En raison de la suppression par Bruxelles de tous ces éleveurs, la France ne peut même plus atteindre les quotas qui lui ont été concédés. Voilà où conduisent les menées criminelles des eurotechnocrates et la veulerie non moins criminelle des gouvernants qui disent amen à tous leurs diktats ». Or, « face à la forte hausse de la demande dans les pays émergents, la France pourrait et devrait être en pointe dans la production laitière mondial », affirme le Président du FN qui appelle à en finir « avec le malthusianisme européiste mortifère qui continue de faire planer le spectre de la surproduction alors que la sous-production devient dramatique ». De son côté la Banque centrale européenne (BCE) dans son rapport annuel paru lundi a annoncé que l’envolée du prix des denrées alimentaires dans la zone euro, conjuguée à la hausse du pétrole, était susceptible d’entraîner des tensions inflationnistes, taux d’inflation qui a atteint en mars dernier 3,6%, pourcentage jamais atteint depuis la création de la zone euro en 1999. La BCE prévoit une inflation de 2,9% en moyenne cette année, très sensiblement supérieure à son objectif à moyen terme d’un taux inférieur à 2%. On se souviendra que cette dictature européiste, dont la BCE est un des symboles, fut bâtie sur une promesse mensongère, celle d’établir la prospérité des peuples des pays membres. Or, les pays européens qui n’ont pas souhaité abandonner leur souveraineté monétaire, et/ou entrer dans l’UE, résistent infiniment mieux à la crise. A l’instar de la Norvège, qui a vu au mois de mars son nombre de chômeurs continuer à baisser pour s’établir à 1,7% de la population active. Là encore, le FN avait vu juste…
Merci qui, merci l’Oncle Sam…
Le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), Nobuo Tanaka, a affirmé mardi à Rome, en marge du Forum international de l’énergie, qu’il était « possible » que l’augmentation continue du cours du pétrole – il a dépassé lundi soir les 118 dollars le baril à New York – conduise à une récession mondiale. Une récession liée à un certain nombre de facteurs convergents, notamment la guerre en Irak, sur les conséquences de laquelle le Front National avait mis en garde. La lettre d’information Faits & Documents rapporte ainsi que pour de nombreux analystes américains, c’est la guerre en Irak qui est la cause du déclenchement de la crise des « subprimes ». En effet « la chute de Saddam Hussein devait permettre d’accroître massivement la production de pétrole irakien, ce qui devait faire baisser le prix du baril et financer la guerre ainsi que la reconstruction de l’Irak. Or, c’est tout le contraire qui est arrivé : la production irakienne actuelle est en dessous de ce qu’elle était lors de l’embargo et le prix du baril mondial a quadruplé. Les 3.000 milliards déjà dépensés ont été financés par la dette publique au lieu de stimuler l’économie ».