Invité de France Info ce lundi matin François Fillon a fait part de sa satisfaction d’avoir « fait changer la nature des débats dans notre pays », citant notamment « la réforme des heures supplémentaires », se félicitant que l’exécutif ait « emmené les Français sur le terrain idéologique » de la « droite ». « Terrain idéologique » dont on a du mal à percevoir les différences avec celui sur lequel évoluait les précédents gouvernements, puisque sur des sujets aussi essentiels pour le devenir de notre pays que la poursuite de l’immigration de peuplement ou encore la dilution de notre souveraineté dans le magma euromondialiste, la situation s’est encore aggravée… De son côté Xavier Darcos, Ministre de l’Education a annoncé dimanche la relance de « l’expérimentation » du service minimum d’accueil pour la grève des enseignants le 15 mai. Comme le rappelle l’AFP, « une première expérimentation de ce système, qui consiste à rémunérer des agents municipaux pour qu’ils gardent les enfants les jours de grève, grâce aux retenues sur salaires des grévistes, avait été réalisée lors de la précédente journée de grève unitaire le 24 janvier ». La gauche a dénoncé cette volonté gouvernementale et Bertrand Delanoë a d’ores et déjà annoncé son refus de se prêter à Paris à cette « expérimentation ». Dimanche toujours, interrogé sur Europe 1/TV5, le Ministre du Budget et de la Fonction publique Eric Woerth a défendu la suppression de 8.830 postes prévue dans les collèges et lycées publics à la rentrée, pour tenir compte notamment de la nouvelle donne démographique. M. Woerth a déclaré que les lycéens défilant dans les rues contre la diminution des moyens accordés à l’Education étaient « instrumentalisés ». « La seule et unique logique de moyens n’est pas une réponse » a-t-il affirmé : « quand on fait faire une dictée par des collégiens en 2007, il y a deux fois plus de fautes qu’en 1987 », alors que « le budget de l’Education nationale a été multiplié par deux ». Un constat de bon sens mais qui évite à M. Woerth de s’interroger sur les causes de cette baisse générale du niveau. Celle-ci peut s’expliquer par le recul de la culture livresque pour appréhender le monde, mais aussi par les méthodes pédagogiques utilisées, la succession de (mauvaises) réformes de l’enseignement qui s’empile depuis vingt ans, concoctées par les Diafoirus de l’Education. Sans même parler du tabou des tabous, imposé par le politiquement correct, mais dont nombre d’enseignants sont pleinement conscients, à savoir la babélisation accélérée des écoles, collèges et lycées sous l’effet de l’immigration massive, qui conduit à une dégradation très sensible du niveau du fait d’une trop grande hétérogénéité des classes…
Des nouvelles de l’usine à gaz
A l’heure où, selon les estimations du Ministère de l’Intérieur, une mosquée ouvre par semaine en France, auront lieu le 8 juin les élections du Conseil français du culte musulman (CFCM). Une improbable usine à gaz voulue par Sarkozy mais qui reste « minée », comme le résumait Le Parisien en février 2007, « par des luttes d’influence entre différentes obédiences ». Jusqu’alors le recteur de la Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, à la tête du CFCM, agitait la menace de sa démission de son poste, démoralisé par la montée en puissance à chaque élection des « durs » de l’Union des organisations islamiques de France (UOIF), mais aussi de la Fédération nationale des musulmans de France (FNMF) sous l’influence du gouvernement marocain. L’actuel conseil d’administration du CFCM compte 43 sièges notamment 19 sièges pour la FNMF, 10 pour l’UOIF et 10 sièges également pour la Grande Mosquée de Paris (GMP). Cette fois-ci, la Fédération nationale de la GMP a annoncé samedi qu’elle ne participerait pas aux instances représentant les musulmans de France, dénonçant les « critères iniques » de représentativité. Selon la GMP, ce critère profite à « des lieux de culte récemment édifiés, en périphérie urbaine voire dans les campagnes, qui ont des surfaces importantes » et a favorisé « l’émergence d’une représentativité qui ne reflète en rien la sociologie de l’islam », comprendre : qui marginalise le poids de la GMP au sein de « l’islam de France ». Si les élections du CFCM doivent avoir lieu après désignation des délégués et élection des CRCM (conseils régionaux du culte musulman), M. Boubakeur a fustigé « la faillite de 80% des CRCM qui ne se réunissent même pas ». Le Front National, comme le rappelait encore Jean-Marie Le Pen dans le quotidien La Croix l’année dernière, a toujours fait part de son opposition « à l’organisation d’une hiérarchie musulmane que la religion musulmane n’a pas elle-même sécrétée ». (FDA Quotidien du 21/02/2007)
Bravo !
Si la presse française a largement commenté la déroute historique subie par les travaillistes lors des élections locales partielles du 1er mai en Grande-Bretagne, le Front National s’est réjoui plus largement de la percée tout aussi historique réalisée par le British National Party (BNP) de Nick Griffin. Pour ces élections, ce mouvement nationaliste alignait 655 candidats, soit le double de candidats par rapport aux autres élections locales de l’année dernière. Au nom du Mouvement de Jean-Marie Le Pen, Bruno Gollnisch a salué « la percée réalisée par les patriotes britanniques. Le BNP a sensiblement augmenté son score et le nombre de ses élus dans le pays, même à Londres, en dépit d’une extrême bipolarisation. Avec l’élection de Richard Barnbrook à la London Assembly, le BNP fait son entrée dans cette instance dont le budget considérable dépasse celui de nombreux Etats. Il y disposera, à la grande fureur de l’establishment, de moyens importants ». Le BNP détient désormais 100 sièges de niveau local au Royaume-Uni dont 37 conseillers et dépasse les 5% (5.33%) ; les souverainistes du parti UKIP ne dépassent pas 2%. En plus de l’élection d’un grand conseiller à Londres, le BNP progresse dans d’autres localités où il remporte 16 autres sièges. Le Vice-président exécutif du Front National en charge des Affaires Internationales a encore relevé que « les entretiens que (son) collègue autrichien Andréas Mölzer (FPÖ) et (lui)-même ont eus à Londres il y a quatre jours avec Nick Griffin, laissent augurer une entrée du BNP au Parlement Européen en 2009 ». En effet, le FN constate que si le BNP maintient le capital électoral acquis lors de ces élections, il aura un ou plusieurs élus européens en 2009, puisque en effet le « Grand Londres » correspond aussi à la circonscription électorale européenne.