Le rapport Lynne sur la lutte contre les discriminations dans les États membres, notamment en matière d’emploi, est dans la droite ligne des textes adoptés par ce Parlement à ce sujet. Derrière les termes généraux et les quelques mentions concernant les femmes ou les handicapés, on n’a aucun mal à distinguer le véritable, et obsessionnel, objet de votre attention: les populations immigrées.
Pour noyer le poisson, on mélange tout à dessein: la discrimination envers les femmes, les jeunes, les vieux, en raison de l’origine ethnique, etc., mais aussi de l’origine nationale. Or, s’il est une discrimination qui se justifie parfaitement, moralement, juridiquement et politiquement, c’est bien la préférence nationale et européenne en matière d’emploi et d’avantages sociaux. Corrélativement, vos propositions d' »action positive », puisque vous n’osez pas employer les vrais termes, sont bel et bien de la discrimination à rebours, dont les premières victimes seraient, sont déjà, les Européens eux-mêmes dans leurs propres pays. Mais cette discrimination-là vous semble normale.