Le rapport de M. Holm semble identifier assez clairement les problèmes auxquels le monde est aujourd’hui confronté en raison de la hausse sans précédent du cours des matières premières. Il s’agit, pour les pays européens privés de ressources naturelles, de problèmes de compétitivité, donc d’emploi, de sécurité des approvisionnements, de dépendance accrue… et, pour les pays pauvres, de remise en cause de leur développement, d’émeutes de la faim…
Mais si quelques causes sont évoquées, notamment les comportements prédateurs de certains pays émergents comme la Chine, ou la libéralisation des échanges agricoles, d’autres sont occultées ou quasiment, comme la spéculation, la politique agricole malthusienne de l’Europe de Bruxelles, le principe même d’ultra-échangisme mondial…
Quant aux solutions, il est clair que ce Parlement croit essentiellement dans les vertus régulatrices du marché libre et concurrentiel. Or, c’est justement le marché qui montre aujourd’hui cruellement ses limites. L’énergie, l’alimentation, les matières premières ne sont pas des produits comme les autres: la survie des peuples en dépend. Il est temps que dans ses relations commerciales internationales, l’Europe de Bruxelles défende avant tout ses intérêts et ceux de ses membres, plutôt que la réalisation à tous prix, humains et sociaux, de l’utopie mondialiste.