Insulter Jean-Marie Le Pen en toute impunité c’est possible. Le Tribunal correctionnel de Paris a ainsi relaxé jeudi dernier la militante anti-nationale Fiammetta Venner. Cette dernière, collaboratrice de Charlie-Hebdo, est connue du microcosme pour ses laborieux écrits dans lesquels elle traque sur un mode fantasmatique la « bête immonde » sous ses différents visages. Mme Venner, avec sa finesse proverbiale, avait qualifié le Président du FN dans un entretien au Point de « castagneur de femmes » lors de son passage à la Corpo de droit. Jean-Marie Le Pen avait bien évidemment jugé ces propos injurieux, et avait assigné en justice Fiammetta Venner, ainsi que le journaliste du Point Christophe Ono-Dit-Biot et le directeur de publication Franz-Olivier Giesbert. Dans son jugement rendu public mardi, la 17e Chambre correctionnelle a estimé que cette expression « ne saurait caractériser une injure » et a relaxé les trois prévenus…
Tous d’accord…sur l’essentiel
Si Bruno Mégret, président du MNR, a annoncé mardi qu’il se retirait de la vie politique, la course à l’investiture présidentielle s’est accélérée au Parti socialiste, avec notamment la sortie ce début de semaine du livre de Bertrand Delanoë. Outre le maire de Paris, Ségolène Royal a réaffirmé fortement ses ambitions ces derniers jours tandis que Dominique Strauss-Kahn, nommé à la tête du FMI par les bonnes grâces de Nicolas Sarkozy a confié à ses amis qu’il était « assez déterminé » pour une éventuelle candidature en 2012. Arnaud Montebourg a annoncé dimanche qu’il rejoignait la tribu des strauss-kahniens. « On y va. On se compte avec Aubry et Montebourg et on n’exclut pas de contacter Fabius », a affirmé à l’AFP Jean-Paul Huchon, Président de la région Ile-de-France. Des grandes manœuvres dans la perspective du congrès du PS qui se déroulera mi-novembre à Reims, et qui promet d’être rude au sein de la famille socialiste où les dagues sont déjà tirées. L’apparatchik Pierre Moscovici a affirmé que Strauss-Kahn et ses amis « (voulaient) être respectés et peser vraiment, en refusant l’affrontement (entre Delanoë et Royal) que nous croyons délétère pour le parti », a-t-il martelé sans excès d’aménité. Quant à Julien Dray, qui seconda la candidate socialiste à la présidentielle de 2007, il a comparé la démarche de Mme Royal « à un pâtissier qui mettrait la figurine avant de construire sa pièce montée »… Ces favoris ont cependant tous pour point commun d’être des euromondialistes et des « bruxellois » militants, ou encore de soutenir le référendum organisé du 19 au 25 mai par le collectif « Votation citoyenne ». Ce « référendum » sauvage, auquel participera la ville de Paris, vise à faire inscrire dans la prochaine réforme constitutionnelle le droit de vote des étrangers non européens aux élections locales, au sujet duquel Nicolas Sarkozy s’est dit « intellectuellement » favorable…
Mensonge et démagogie
A l’heure où une majorité des lois qui s’appliquent dans notre pays sont décidées à Bruxelles, les fausses promesses de Sarkozy faites aux pêcheurs n’engagent que ceux qui les croient (FDA Quotidien du 19/05/2008). La réalité, a noté Jean-Marie Le Pen mardi est tout autre : « le gouvernement n’envisage rien de moins que de compenser la hausse du prix du gasoil par la baisse des salaires dans le secteur de la pêche. C’est ainsi que doit se comprendre le placement de la pêche dans la liste des professions à pourvoir en immigration « choisie ». M. Hortefeux n’a d’ailleurs pas perdu de temps puisqu’il a, dès février 2008, conclu un accord pour importer des pêcheurs sénégalais et ainsi tirer les salaires vers le bas ». Au-delà de la mise en œuvre des préceptes mondialistes, le gouvernement en est réduit à agir dans les domaines marginaux. De petites opérations médiatiques chargées d’occulter l’impuissance du gouvernement à améliorer la vie quotidienne des Français, à ralentir la course de la France vers l’abîme. Révélatrice, à ce sujet, est l’intention annoncée par le gouvernement, en l’occurrence par la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (Mildt) de supprimer l’ « happy hour », la tranche horaire de consommation d’alcool à prix réduits dans les bars. Une mesure pitoyablement démagogique, puisque si l’alcoolisme est un fléau réel qui entraîne la mort précoce de dizaines de milliers de personnes chaque année, l’interdiction de « l’happy hour » ne saurait agir sur ce problème de santé publique, sachant, comme le souligne les professionnels, que la consommation d’alcool dans les cafés, restaurants et discothèques « ne représente que 12% du montant total des ventes en France ».
« Un seul changement, celui qui fait mal »
Dans Les 4 vérités hebdos, Christian Lambert, ancien Ambassadeur de France, tire le bilan de cette première année de pouvoir sarkozyste. « En matière de sécurité, la situation s’est aggravée. Les professeurs sont toujours agressés de multiples façons dans les établissements scolaires qui comptent jusqu’à 150 nationalités différentes (…). L’insécurité de l’emploi est toujours là. Le chômage reste massif. Un jeune Français a deux fois plus de risques d’être chômeur qu’un jeune Allemand et quatre fois plus qu’un jeune Danois ». M. Lambert, qui note au passage que la liberté d’expression reste en France toute relative – « la prudence impose de ne pas traiter certains sujets » – pointe une autre promesse du mari de Carla Bruni, « le service minimum dans les transports ». Or celui-ci « est purement théorique : on est toujours en cas de grève, pressé comme un citron dans les voitures du métro, contrairement aux règles élémentaires de l’hygiène ou de la dignité humaine ». Pareillement, « la fiscalité n’a pas changé, personne n’a entendu dire que l’impôt sur le revenu ait diminué. Les impôts locaux vont sûrement augmenter encore. Depuis huit mois, six taxes et impôts nouveaux ont été crées en douce. L’ISF n’a pas disparu (…), pas un seul exilé fiscal n’a regagné la France et beaucoup continuent à fuir ». Ce n’est pas non plus une surprise « l’immigration se porte très bien », « on est en route pour régulariser des milliers et des milliers de clandestins au cas par cas, lesquels sont au nombre de « 600.000 ». Les déficits aussi sont toujours là ; « la dette gigantesque d’un pays en faillite s’alourdit chaque jour davantage », « déficits et dette » qui vont encore augmenter sur fond de faible croissance et de reprise du chômage, sachant que « les fondamentaux sont tellement négatifs que la France n’a aucune chance de se redresser » si elle poursuit dans la même voie. « En somme, conclut M. Lambert, nos compatriotes n’auront connu depuis un an qu’un seul changement, et celui qui fait mal : le coût de la vie. Tous les prix s’envolent. 40% de hausse des produits alimentaires sur un an, sans oublier le prix des carburants. Phénomène mondial certes mais les taxes énormes, notamment sur les hydrocarbures, ce n’est pas un phénomène mondial, c’est un phénomène national. Bref les réformes on les guette, on les attend, on les devine, mais pratiquement on ne les voit jamais ».