Les deux rapports, l’un sur la politique étrangère commune, l’autre sur la politique de sécurité et de défense, qui sont soumis au vote aujourd’hui, ont une chose en commun: la dépossession des États membres de leurs politiques étrangères et de défense au profit des fonctionnaires de Bruxelles.
La diplomatie sera dans les mains d’un Haut Représentant, véritable ministre des affaires étrangères. Et à force d’être commune, la défense deviendra unique, sous le haut patronage, cette fois, des États-Unis, via l’OTAN et l’ONU, comme clairement indiqué dans la Constitution bis de l’Europe, le traité de Lisbonne. Nos moyens militaires sont réduits à leur plus simple expression, puisque l’essentiel des budgets est aujourd’hui dépensé par la France et le Royaume-Uni et soumis au Pacte de Stabilité. Les sièges permanents français et britanniques au Conseil de Sécurité de l’ONU auront vocation à être rassemblés en un seul, confié à un plénipotentiaire européen… Bref, plus aucun des pays de l’Union n’aura les moyens politiques et militaires d’assurer seul son indépendance et sa liberté. Mais il est vrai qu’ils les ont déjà largement abdiquées au profit des Eurocrates. Nous sommes résolument hostiles à cette évolution désastreuse.