Les euromondialistes ont la frousse à quelques jours du référendum en Irlande portant sur la ratification du traité de Lisbonne, référendum rendu obligatoire par la Constitution de ce pays. Un vote du peuple irlandais qui interviendra le 12 juin et qui prend bien sûr une importance toute particulière puisque le dit traité reprend l’intégralité du texte rejeté par nos compatriotes lors du référendum de mai 2005, comme l’ont avoué Valéry Giscard d’Estaing, père de la Constitution européenne, Angela Merkel, Jose Luis Zapatero ou encore l’eurodéputé Jean-Louis Bourlanges… Un sondage publié le 26 janvier dernier indiquait que malgré les menaces agitées par leur Premier ministre Bertie Ahern, seulement 26% des Irlandais approuvaient le traité de Lisbonne, l’inconnu résidant alors dans le fort pourcentage d’électeurs (64%) se déclarant encore indécis (FDA Quotidien du 29/01/2008)… Or, une nouvelle enquête d’opinion parue vendredi dans le même quotidien indique que pour la première fois depuis le lancement de la campagne, une majorité se dégage en faveur du « non ». Le sondage réalisé crédite le « non » de 35% des intentions de vote, contre 30% pour le « oui ». 28% des Irlandais interrogées restent indécis et 7% disent qu’ils « n’iront pas voter. »
Le peuple, ce salaud…
Certains analysent ce rejet croissant du traité de Lisbonne par les Irlandais, comme une conséquence de l’essoufflement économique du « Tigre celtique », puisque la croissance de l’économie irlandaise sera divisée par deux cette année. Directeur de recherche au centre de réflexion économique Davy, l’Irlandais Robbie Kelleher avertit que la poussée du chômage « pourrait influencer » le référendum sur Lisbonne, en particulier si « la population pointe du doigt les immigrés », arrivés en masse après l’élargissement de l’UE en 2004. « A moins d’un changement significatif de l’opinion publique, l’Union européenne va être plongée en pleine crise », écrit l’Irish Times. Ce qui explique la montée au créneau des européistes, de José Manuel Barroso à François Fillon, qui évoquent un scénario apocalyptique en cas de NON irlandais pour faire pression sur l’opinion. La même technique utilisée il y a trois ans pour faire plier le camp du NON en France, dont la principale composante était constituée par les électeurs du Front National. Résumant la pensée profonde des cénacles euromondialistes, l’eurodéputé britannique Andrew Duff a déclaré que « ce serait une catastrophe si le NON l’emportait ». « Il y a une impression terrible de déjà vu : dès qu’il y a consultation populaire, on a populisme, nationalisme, xénophobie, toutes sortes de mensonges » a persiflé ce monsieur. Bref une raison supplémentaire pour bâillonner le peuple et ne plus lui donner la parole, comme l’a indiqué avec un peu plus de diplomatie Nicolas Sarkozy…
A qui la faute ?
L’annulation d’un mariage entre mahométans par le tribunal de Lille pour mensonge de l’épouse sur sa virginité a choqué 73% des Français, selon un sondage Opinionway publié vendredi par Le Figaro. Cette affaire a été également l’occasion pour les politiciens, les « grandes consciences » de l’Etablissement et leurs relais médiatiques de faire assaut d’indignation. Tout ce beau monde semblant « découvrir avec effroi les effets dévastateurs de l’immigration de masse » comme l’a noté Marine Le Pen. Le quotidien Rivarol a relevé également que « comme dans l’affaire du voile islamique qui avait divisé des années durant les gouvernements et les partis politiques, il y a dans toutes ces réactions beaucoup d’hypocrisie et d’inconséquence. A partir du moment où l’on laisse venir par millions des immigrés extra-européens de religion et de culture musulmanes, ce genre d’affaires ne peut que se multiplier. Que des immigrationnistes forcenés comme Elisabeth Badinter ou Mouloud Aounit poussent aujourd’hui des cris d’orfraie a de quoi laisser pantois. Il y a une incompatibilité radicale entre le militantisme féministe et des positions immigrationnistes. Or ces personnes sont hostiles à toute régulation des flux migratoires car elles voient dans l’immigration un moyen de renverser, de subvertir les sociétés traditionnelles. Les féministes extrémistes n’ont à s’en prendre qu’à elles-mêmes si la société s’islamise avec comme conséquence des horaires aménagées dans les piscines pour les femmes, comme c’est le cas notamment à Lille avec la bénédiction de la socialiste Aubry ; les refus croissants des musulmans de laisser examiner leur épouse ou leur fille par un gynécologue dans les hôpitaux ; le développement du port du foulard islamique voire de la burka, sans oublier bien sûr la prolifération de mosquées-cathédrales ».
Multi-conflictuelle…
Malgré les effets de manche du gouvernement, les faits sont têtus : la délinquance n’a pas été enrayée ces dernières années, notamment dans sa dimension la plus violente. Les apprentis sorciers de l’UMP peuvent vérifier l’adage selon lequel les sociétés plurielles et multiculturelles sont aussi des sociétés multi-conflictuelles… Ce que l’Observatoire national de la délinquance a bien été obligé d’indiquer implicitement dans son rapport annuel 2007 concernant Paris et sa région. Ainsi entre 2005 et 2006, si les atteintes contre les biens sont en baisse, mis à part en Seine-Saint-Denis (+ 10,3 %), les atteintes physiques ont explosé à Paris, avec + 77,9 % d’augmentation. Les personnels du réseau des transports en commun franciliens sont notamment particulièrement touchés, avec une augmentation continue des violences à leur endroit depuis 1999. Concernant les violences sexuelles, le terme d’explosion de la criminalité prend tout son sens puisque elles sont en hausse dans beaucoup d’arrondissements parisiens : + 16,7 % dans le 6e, + 42,9 % dans le 8 e, + 43,8 % dans le 15e, + 72,7 % dans le 16e, + 125 % dans le 2e et + 200 % d’augmentation de ce type d’agressions dans le 9 e arrondissement.
Fausse symétrie, vrai scandale
Mais l’Etat UMP préfère à l’évidence se mobiliser sur des sujets qui lui apparaissent prioritaires. La préfecture des Pyrénées-Orientales a ainsi annoncé jeudi l’interdiction d’un rassemblement patriotique samedi aux abords du cimetière du Haut-Vernet, à Perpignan, organisé par l’Association amicale pour la défense des intérêts moraux et matériels des anciens détenus et exilés politiques de l’Algérie française (ADIMAT). Celle-ci entendait rendre hommage aux « 116 fusillés et combattants tombés pour l’Algérie française ». Plutôt que de ne pas autoriser la contre-manifestation prévue rassemblant extrémistes, communistes et autres soutiens aux porteurs de valise du FLN, par une fausse symétrie très répandue dans les allées du pouvoir, l’interdiction de cet hommage a été justifiée, comme l’année dernière, en raison du « risque sérieux et grave de troubles à l’ordre public ».