Chaque « année européenne » est l’occasion pour l’Union de consacrer des sommes importantes à sa propagande, sur un thème réputé porteur médiatiquement.
2010 sera donc l’année de la lutte contre la pauvreté. Sera-t-elle aussi celle de la lutte contre la mondialisation qui provoque le chômage? Sera-t-elle aussi l’année de la lutte contre l’immigration, qui permet de faire pression à la baisse sur les salaires en Europe? Sera-t-elle l’année de l’abandon des politiques économiques, commerciales, financières, fiscales qui mènent inéluctablement les classes moyennes européennes vers la pauvreté? Sera-t-elle même européenne, coincée entre la lutte contre la pauvreté au niveau mondial et l’inévitable priorité donnée aux migrants extra-européens, classés au nombre des catégories de population les plus vulnérables?
La persistance et l’augmentation de la pauvreté en Europe sont un scandale. Elles méritent mieux qu’une « année européenne » de promotion de l’eurocratie. Elles méritent d’être l’objet attentif de toutes vos décisions. L’expérience prouve, hélas, qu’en dehors des discours convenus, ce n’est pas le cas.