L’agression dont a été victime un jeune juif samedi dans le XIXème arrondissement – voir notre précédente édition –, dernier épisode en date des affrontements entre bandes dans le quartier des Buttes-Chaumont, ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt. Ce que rappelle implicitement Le Figaro qui consacre deux pleines plages, chiffres et bilan à l’appui, à un des échecs majeurs de la politique de l’UMP au pouvoir : la montée inextinguible de la violence. Celle-ci s’est notamment manifestée sur le Champ-de-Mars vendredi, et samedi soir dans l’ouest parisien, lors des rassemblements organisés pour le baccalauréat et la Fête de la musique. À cette occasion, « des bandes de jeunes éparpillées dans Paris ont réitéré leurs attaques, débarquant une seconde fois dans les secteurs écumés la veille ». « Ils provoquaient les passants, surtout les femmes », explique un internaute sur « un forum de discussion ». « Les groupes de perturbateurs ont également procédé à des incursions massives dans les quartiers chics de l’ouest parisien. Le mode opératoire (…) est relativement invariable : une bande composée de vingt ou trente individus commence par invectiver les jeunes passants en les insultant puis, dans un attroupement, multiplie les coups ». « La capitale n’est plus un sanctuaire » relève plus loin le quotidien qui note « qu’un tiers des violences se concentre dans trois arrondissements du nord-est (les XIXe, XVIIIe et XXe) », arrondissements « pluriels » comme il se doit. « 2007 aura marqué la première année où les bandes de banlieue sont descendues en masse à Paris pour s’y livrer à des règlements de comptes », notamment autour de la gare du Nord, rappelle un policier.
« De plus en plus violente… »
Plus largement Le Figaro indique que les violences dites « non crapuleuses », « principalement les coups et blessures volontaires, ont encore augmenté de 3,8 % en un an, faisant près de 10.000 victimes supplémentaires, soit un total de 224.000 faits. « Et encore, rappelle le sociologue Sebastian Roché, les chiffres de la PJ ne reprennent-ils que des faits ayant abouti à une plainte ». Or, « en devenant de plus en plus violente, la délinquance devient de plus en plus invisible à la statistique policière ». « Les sondages réalisés auprès des victimes révèlent qu’un tiers de celles qui ont subi des violences ne se signalent pas aux autorités ». « Dans les faits, apprend-on, les risques d’agression varient de un à vingt, selon que l’on vit à Marly-le-Roi, dans le 78, ou à Saint-Denis, dans le 93 ». En effet, « sur les 50 circonscriptions de police de France les plus exposées aux agressions, 37 se trouvent en Ile-de-France. La Seine-Saint-Denis rafle les sept premières places du classement des villes les plus violentes », suivie de près par le Val-d’Oise, le Val-de-Marne, l’Essonne… Outre la région parisienne, le quotidien cite encore pêle-mêle, au nombre « des villes qui souffrent », les communes de Creil, Dreux, Évreux (« la ville de Jean-Louis Debré »), Nîmes, Marseille, Lille, Saint-Dizier, ou encore Grasse. Dans cette commune, « où le taux d’agression atteint deux fois celui de la moyenne nationale, la paupérisation de la population, sur fond de difficultés d’intégration, a conduit à une radicalisation des comportements reconnaît un cadre de la police locale », tandis qu’ « un directeur départemental de la sécurité publique » affirme : « la violence physique devient, dans la vie de tous les jours, un mode d’expression. » Sans surprise, ce sont les villes et les régions, certes les moins touchées par la précarité sociale, mais aussi et surtout les plus franco-françaises, où les violences sont les moins nombreuses.
Pourquoi ?
Questionné par Le Figaro sur cette violence endémique, Alain Bauer, président de l’Observatoire National de la Délinquance (OND), explique pour dédouaner le gouvernement de son impuissance que cette hausse des violences physiques « se vérifie partout ou presque : en Grande-Bretagne, en Italie, en Espagne, en Allemagne, surtout dans la partie orientale du pays, et même dans les pays nordiques ». Soit des pays qui subissent eux aussi, depuis plus ou moins longtemps, une forte augmentation des flux migratoires, sujet apparemment tabou pour cet ancien grand sachem du Grand Orient. D’ailleurs, tout à sa logique immigrationniste, M. Bauer explique « le sens de cette dégradation généralisée » par le fait que « partout en Occident, nous vivons avec des règles morales du XVIIIe siècle, un Code pénal du XIXe, une police du XXe et une criminalité violente du XXIe siècle. Nos réponses sont tout simplement inadaptées » conclut-il. Dans les faits, c’est l’acharnement idéologique des politiciens de l’Etablissement mondialiste à poursuivre leur politique de substitution des peuples autochtones en Europe qui est inadapté. Ce sont la poursuite de l’immigration et l’échec de l’assimilation qui obèrent toute possibilité d’enrayer cette montée des violences, que seule l’application du programme défendu par le FN rendra possible. Dans un article paru dans son édition du mardi 29 avril, le quotidien américain Washington Post constatait implicitement ce lien de causalité entre l’explosion de la délinquance et l’immigration, pointant la surreprésentation des « prisonniers musulmans dans le système carcéral français ». Se basant sur « des chiffres compilés par des responsables de la communauté musulmane, des sociologues et des chercheurs », l’article indiquait que « 60 % à 70 % des détenus en France sont musulmans », alors même que les mahométans est-il expliqué, représentent « à peine 12 % de la population totale du pays ». « Sur un continent où la présence des immigrés et de leurs enfants dans les systèmes carcéraux est généralement disproportionnée, les données françaises sont les plus flagrantes », indiquait encore cet article.
Lessivé, essoré, trompé
Reprenant les vieilles méthodes utilisées en son temps par la gauche au pouvoir, le Premier ministre a lancé une vaste campagne de pub sur « le pouvoir d’achat », concoctée avec l’aide du « Monsieur communication » de l’Elysée, Thierry Saussez. Notre « Etat en faillite », dixit François Fillon, a même trouvé les ressources nécessaires pour commander un sondage à l’IFOP « pour savoir si le pouvoir d’achat était le premier souci des Français ». « Comme s’il y avait besoin de payer un sondage pour cela » a constaté Jean-Marie Le Pen. Le président du FN a noté plus largement qu’ « une fois de plus, ce gouvernement cherche à vendre sa politique comme une lessive. Mais ce sont les Français qui sont lessivés, et aucune publicité ne peut les convaincre que leur porte-monnaie s’en porte mieux ». Une campagne qui tombe d’autant plus mal à l’heure où même le ministre du Budget, Eric Woerth, a été obligé d’admettre que l’inflation repart au galop. Pour le reste, le gouvernement, selon sa méthode habituelle, a contesté les chiffres de l’Insee qui prévoit une croissance très faiblarde, limitée à 1,6% sur l’ensemble de l’année 2008.