« Classe moyenne, la dégringolade » titre le magazine Le Point paru jeudi, qui consacre un important dossier à ce thème. Un des échecs les plus spectaculaires de l’UMP au pouvoir depuis 2002, la preuve de son incapacité à protéger les Français des ravages de la mondialisation. Un phénomène contre lequel le gouvernement refuse d’agir sur le fond, au nom de l’idéologie euromondialiste qui est la sienne… et qu’il partage avec l’ensemble de la classe politicienne. L’hebdomadaire constate que « les Français ne voient toujours rien venir » concernant leur pouvoir d’achat, sur fond d’augmentation faramineuse du prix de l’essence (+ 17,4% en un an) ou encore des fruits et légumes (+5,9% sur les produits frais au mois de mai). « Une tuile pour la croissance à venir du pays et pour le gouvernement qui, déjà, piégé par la crise financière, cherche par tous les moyens à gonfler le moral des Français ». Y compris par la campagne de pub « inspirée par le publicitaire » et « nouveau communicant » de Sarkozy, Thierry Saussez. « Une campagne télé et presse écrite », pour un montant -« tout de même … » – de 4,3 millions d’euros. Le magazine relève que le rachat des RTT (boudé par une entreprise sur cinq) et la détaxation des heures supplémentaires (leur nombre n’explose pas…) « n’ont pas produit le miracle attendu ». « Le pouvoir d’achat des classes moyennes », « qui ont l’impression de payer pour tout le monde », « flanche et précipite une partie d’entre elles vers le bas ». « Bien sûr les travailleurs pauvres (1,7 millions de personnes), les RMistes et les chômeurs sont les premiers pénalisés par le retour d’une inflation (+3,3% en un an selon l’Insee), inconnue depuis 1991 ». Cité par l’hebdomadaire, le directeur du Crédoc, Robert Rochefort, affirme que « la classe moyenne n’existe plus », parlant d’un groupe aujourd’hui « éclaté ». Car « si la mondialisation (…) et la baisse spectaculaire des prix grâce aux produits made in China ont permis de masquer la faible progression des salaires en France », cette période est « bel et bien finie ». « Le pouvoir d’achat des Français rapporté au nombre des ménages devrait baisser de 0,4 % en 2008 selon l’Insee », est-il encore indiqué.
Le traité « au point mort », la Turquie à petit pas…
Selon un sondage BVA publié mardi par Les Echos, 61% des personnes interrogées ne font « pas confiance » à Nicolas Sarkozy « pour favoriser la croissance économique », et 71% des sondés ne lui font pas confiance « pour limiter la hausse des prix des matières premières et de l’énergie ». Moins d’un Français sur trois (31%) estime que Nicolas Sarkozy peut faire repartir la construction européenne après le NON irlandais au traité de Lisbonne. « Traité au point mort » selon le président de la République tchèque Vaclav Klaus, dont le pays doit prendre la présidence européenne début 2009 et à qui M. Sarkozy avait rendu visite au lendemain du NON irlandais. M. Klaus a affirmé au journal espagnol El Pais paru mercredi que « toute tentative d’ignorer ce fait et le recours à la pression et à la manipulation politique pour faire avancer le texte auraient des effets désastreux pour l’Europe ». « Avec ou sans le vote tchèque, a-t-il encore déclaré, le traité ne peut être ratifié et ne peut pas entrer en vigueur ». Au-delà des menées des Sarkozy et consorts qui ont souhaité faire fi de la volonté populaire, Vaclav Klaus, a relevé que le traité de Lisbonne « augmente le déficit démocratique de l’UE, crée un cadre légal encore plus complexe et confus, transfert encore plus de pouvoirs des Etats membres vers l’UE, élimine le vote à l’unanimité sur certains dossiers et rend possible de changer – et donc d’accroître – les compétences de l’UE en se passant de l’approbation des Etats membres ». Le mari de Carla Bruni a pu cependant se consoler avec la suppression au Sénat d’un amendement au texte de réforme des institutions qui rendait obligatoire un référendum pour une adhésion de la Turquie à l’UE. Marine Le Pen a condamné « cette énième volte-face de Nicolas Sarkozy qui, après avoir déclaré que la Turquie n’avait pas sa place dans l’Union européenne, trahit sans vergogne les Français, majoritairement hostiles à l’intégration turque, en tentant de se passer de leur opinion sur un sujet majeur pour l’avenir de la France et de l’Europe ». 297 sénateurs de l’UMPS et apparentés ont voté pour la suppression de toute consultation des Français sur l’entrée de la Turquie en Europe, 7 seulement ont voté contre tandis que les 23 élus communistes se sont « courageusement » réfugiés dans l’abstention.
Double méfait
Le Livre blanc sur la Défense traduit dans les faits la volonté de Nicolas Sarkozy de réduire notre pays, troisième puissance maritime du monde, au rôle de petit soldat de l’OTAN. Une France, comme l’a souligné Jean-Marie Le Pen, désormais incapable d’affirmer ses choix politiques internationaux et de préserver au mieux ses intérêts. Ce « véritable déclassement militaire » dixit le groupe d’officiers regroupés sous le pseudonyme de Surcouf, n’est pas non plus sans conséquences pour nos régions. Mercredi à l’appel du député-maire divers droite François-Xavier Villain, plusieurs centaines de personnes se sont réunies devant la base aérienne 103 de Cambrai (Nord) pour manifester leur opposition à sa fermeture. La disparition de dizaines de bases militaires s’avère à terme aussi catastrophique que l’a été la réforme de la carte judiciaire menée par la calamiteuse Rachida Dati, en accélérant la paupérisation de pans entiers du territoire national.
La Cour d’Appel donne raison au FN
Le 10 septembre 2004, FDA Quotidien avait consacré un article au procès intenté par la Ligue islamique mondiale à l’écrivain Michel Houellebecq qui avait qualifié l’islam de « religion la plus con », dans lequel l’avocat de la Ligue en question, Me Med Salah Djemai avait été malencontreusement qualifié, d’ « avocat islamiste ». Malgré la rectification opérée, Me Djemai, défendu par Me Gérard Taëb, avait intenté un procès à votre serviteur ainsi qu’à Bruno Gollnisch, en tant que directeur de la publication, pour « injure publique et provocation à la discrimination raciale ». Le 27 mars 2007 la 17ème chambre correctionnelle de Paris, a rendu son jugement. Celui-ci a établi que le terme « islamiste » « se réfère à une doctrine politique qui n’est pas prohibée par la loi, bien qu’elle ne soit pas conforme aux valeurs de la République française qui consacre le principe de laïcité ; que par ailleurs, les islamistes ne peuvent être assimilés aux terroristes, même s’il existe des terroristes qui se réclament de l’islamisme ». « Dans ces conditions, malgré son caractère désagréable, l’expression « avocat islamiste » n’est pas outrageante au sens de l’article 29 alinéa 2 de la loi du 29 juillet 1881(…) ». Me Djemai avait cependant fait appel de cette décision de justice. Nouvelle déconvenue pour l’avocat de la Ligue islamique mondiale, la Cour d’Appel a estimé le 6 mars à son tour que « les délits poursuivis n’étaient pas caractérisés ». Défendus par Me Wallerand de Saint-Just les prévenus frontistes, ont donc remporté une nouvelle victoire judiciaire, qui est aussi celle de la liberté et du bon sens !