Ce Parlement croit à la bienfaisance intrinsèque des marchés financiers, à leur capacité de résilience et d’autorégulation, pour peu qu’existe un minimum de règles uniques au niveau européen et peut-être mondial.
Mais ce que prouve la crise actuelle est exactement le contraire. C’est la désintermédiation financière, l’intégration européenne mondiale du secteur financier, la libre circulation généralisée des capitaux, la financiarisation de l’économie mondialisée, le jeu d’un marché fou qui crée des produits toujours plus complexes, toujours plus déconnectés de l’activité économique réelle, qui nous ont menés à l’abîme. C’est la nation qui est protectrice et ce sont les décisions des États qui comptent dans le contexte actuel.
Le système de la prétendue libre concurrence internationale a atteint ses limites et doit être changé. A commencer par l’Union européenne elle-même, dont les politiques et les orientations idéologiques sont en partie responsables de la situation. Elle prouve aujourd’hui sa totale inutilité, puisque ce sont les États qui agissent et réagissent. Elle prouvera demain sa capacité de nuisance puisqu’elle se réserve la possibilité de sanctionner, au nom de la concurrence, les mesures nationales de sauvegarde.
Oui, il est temps d’en finir avec cette Europe-là.