Ce rapport sur la pauvreté en Europe est un constat d’échec cinglant des politiques menées par l’Union européenne et une illustration supplémentaire de l’irréalisme de cette assemblée.
Les personnes « exposées au risque de pauvreté », pour reprendre la terminologie du rapport, seraient plus de 80 millions. Plus de 100 millions d’européens habiteraient un logement insalubre. Plus de 30 millions de travailleurs toucheraient des salaires extrêmement bas, bien plus en réalité puisqu’en France seulement les travailleurs pauvres seraient 7 millions.
Je voudrais m’attarder sur cette dernière situation. Le rapporteur propose des salaires minimums et des revenus suffisants pour éviter l’exclusion sociale. Mais à quoi cela sert-il, dans une Europe qui dans le même temps favorise l’immigration massive de main d’œuvre à bas prix? À quoi cela sert-il dans une Europe qui autorise le dumping social entre ses États membres, comme le montrent les scandaleux arrêts de la Cour de Justice dans les affaires Viking et Laval? À quoi cela sert-il dans une Europe qui sacrifie ses travailleurs au libre-échangisme mondial? S’agit-il de compléter des salaires honteusement bas, et de permettre leur perpétuation, avec de l’argent public?
Là encore, on voit les limites du système que vous nous imposez depuis 50 ans. Il est temps d’en changer!