Je fais partie, comme mes amis représentant les mouvements nationaux en Europe, des 219 députés qui ont voté contre M. Barroso. C’est un homme sympathique et cultivé, mais il est surtout le symbole de l’échec de l’Union européenne. Il n’a pas réussi à préserver nos économies et nos emplois de la concurrence mondiale déloyale; à aider les pays européens à sortir de la crise; à réformer le système financier pour brider la spéculation tous azimuts; à garantir la démocratie; à assurer l’indépendance alimentaire; ni à enrayer la désindustrialisation accélérée de nos pays.
Il n’a pas réussi, en un mot, à démontrer que l’Europe de Bruxelles est autre chose qu’une machine à broyer les nations et les peuples, à les appauvrir et à les asservir. À bien y regarder, l’élection de M. Barroso est, elle aussi, un symbole: celui de la manière dont cette Europe fonctionne. Que n’entendrait-on pas si, au lieu du président de la Commission, qui va influencer, par ses politiques, la vie de 500 millions d’Européens, c’était un chef d’État qui, bien que candidat unique, avait été élu avec à peine plus de la moitié des suffrages!