Dans le dernier sondage de la SOFRES sur l’identité des Français publié par le journal La Croix, le cumul des réponses possibles (« se sentir d’abord » et « se sentir aussi ») atteste que (seulement) 68 % des sondés se définissent comme « français ». Cette réponse arrive cependant en tête en tête, puisque moins d’un Français sur quatre (24 %) se considère d’abord comme « européen ».
Cette enquête d’opinion indique également que le sentiment d’appartenance à la région est très faible à égalité avec l’Europe (23 % en cumul), dépassant de peu le département. L’Europe des régions vantée par le lobby antinational bruxellois ne rencontre pas un grand écho auprès de nos compatriotes…
Pour autant, le délitement du sentiment national apparaît assez clairement dans le fait que 20 % des Français interrogés mettent en avant le sentiment d’être « citoyen du monde » devançant l’appartenance européenne (11%). On notera pareillement que 96 % des sondés estiment que les « droits de l’homme » sont un « élément constitutif » (très important ou plutôt important) de l’identité française, devant la langue française (95 %), suivi de près par le « système de protection sociale », la « culture et le patrimoine », la « capacité d’intégration des diversités culturelles et ethniques », et la « laïcité ».
L’héritage chrétien ne recueille que 41 %, une majorité (56 %) juge ledit héritage « peu ou pas important ». Il est à relever cependant que les sondés n’ont pas été interrogés clairement sur leur sentiment d’appartenance à la civilisation européenne et à son génie particulier, que l’on ne peut bien sûr confondre avec l’Europe technocratique, mondialiste et désincarnée de Bruxelles…