« Comment éviter que les retombées du débat sur l’identité nationale lancé à cinq mois des régionales ne profitent à ceux là même –une extrême droite impatiente de reconquérir les déçus du sarkozysme – à qui elles étaient censées couper l’herbe sus le pied ? « . C’est en ses termes que le quotidien Le Monde en date de ce 10 décembre évoque le problème qui se pose à Sarkozy, inquiet des sondages enregistrant une remontée sensible du FN, lui qui a maint fois répété que son objectif politique majeure était justement d’éradiquer l’opposition nationale en France.
Cet article, citations à l’appui, note à quel point le mari de Carla Bruni s’efforce de coller au discours frontiste pour mieux abuser le gogo. Une stratégie jugée à risque par beaucoup d’élus de la majorité explique le quotidien du soir. Les centristes « (s’inquiètent) de l’effet boomerang, dont on mesurera les conséquences après les régionales ». Une préoccupation partagée par « les députés villepinistes qui (parlent) d’un appel d’air pour le Front National » .
Le véritable « appel d’air » pour le FN craint par les élus des partis du Système à la suite de l’ouverture de ce débat sur l’identité nationale, ne réside pas, loin s’en faut, uniquement dans le fait d’évoquer la place de l’islam en France. Ce frémissement en faveur du FN est aussi et surtout la conséquence des promesses non tenues par le sarkozysme au pouvoir, l’absence de réelle rupture avec la politique d’inspiration euromondialiste et antinationale des prédécesseurs de l’actuel chef de l’Etat.