De nombreux dirigeants de l’UMP ont été invités à monter au créneau pour rassurer le bon peuple de droite, le pauvre Eric Besson ayant commis la gaffe de vendre la mèche : il n’est pas question d’accorder le droite de vote aux immigrés non européens…dans l’immédiat, mais un peu plus tard comme le souhaite Nicolas Sarkozy et la plupart des dirigeants de l’Europe de Bruxelles à laquelle l’UMP a confié le destin de notre pays…
Le ministre du Budget Eric Woerth, ou encore le porte-parole du parti présidentiel, Frédéric Lefebvre ont laissé entendre que leur refus était lié à celui des Français. « Je n’y suis pas favorable parce que « la population française n’y est pas favorable » a avoué M. Woerth. L’UMP entend « respecter » la position des Français qui ne veulent pas en « entendre parler aujourd’hui », a renchéri M. Lefebvre.
« Besson a voulu sauver son débat sur l’identité nationale en générant une idée de gauche, afin que cela n’apparaisse pas comme un débat hémiplégique », a expliqué à l’AFP un haut responsable de l’UMP. Reste que Martine Aubry a réalisé « un bon coup » en prenant la balle au bond « et il faudra faire attention, car cela risque de favoriser le Front national aux régionales », a-t-il ajouté.
« Si Besson avait demandé à Sarkozy avant (de parler publiquement du droit de vote), il lui aurait dit de ne pas le faire, car il sait très bien que ce n’est pas le moment « , selon ce responsable. Même son de cloche de la part du député Thierry Mariani : « chacun a le droit d’avoir ses convictions mais quand on est ministre, on doit d’abord regarder le calendrier avant de parler ».
Comprendre de ses déclarations embarrassées que Nicolas Sarkozy ne renonce pas à l’imposer aux Français, certainement après 2012, seule différence de calendrier avec le PS…
Dans ce contexte, comment donner tort au député européen socialiste Harlem Désir, qui dans la logique qui est la sienne, a appelé mercredi le gouvernement et l’UMP à « ne pas se laisser dicter leur position par le Front national » sur le vote des immigrés non communautaires. Un peu de patience Harlem, le mari de Carla Bruni a plus d’un mauvais tour dans son sac…