Le ministre de l’économie Christine Lagarde avait promis la main sur le cœur le 20 novembre dernier qu’Henri Proglio, président du conseil d’administration de Veolia, et nommé officiellement cinq jours après cette déclaration de Mme Lagarde patron d’EDF, ne cumulerait pas ses rémunérations, et ne toucherait qu’un salaire, celui de l’entreprise publique.
Les Français ont finalement appris cette semaine que M. Proglio cumulera bien deux salaires. Le site de Veolia indique que «le conseil d’administration a fixé l’indemnité annuelle du Président du conseil d’administration à 450.000 euros, à compter du 27 novembre 2009, date de prise d’effet de sa nomination». Son salaire comme « premier électricien de France » n’a pas été encore annoncé…
Chacun jugera, selon son tempérament, si ce double salaire est immérité, indécent en période de crise. Reste que M. Proglio avait joué franc-jeu en demandant au moment de sa nomination à conserver le niveau de revenus qui était le sien en tant que patron de Veolia, à savoir 1,6 million d’euros.
Aussi, le plus choquant dans cette affaire réside encore une fois dans le double langage mensonger du gouvernement. Et surtout les ménages français, malheureuse coïncidence des dates pour l’UMP, seront « ravis » d’apprendre que selon un avant-projet de loi dont l’AFP a obtenu une copie, « le gouvernement souhaite que les tarifs réglementés de l’électricité soient plus élevés lorsque la consommation est forte afin d’inciter les foyers à réduire leur demande durant ces périodes ».
En clair, une nouvelle augmentation à venir de notre facture énergétique, ce que dément bien sûr l’UMP à quelques semaines des élections …