Les haines recuites entre pontes de l’UMP se sont encore manifestées à l’occasion du débat sur la burqa. Le président de l’Assemblée nationale Bernard Accoyer a critiqué jeudi, pour la énième fois «l’initiative malheureuse» de Jean-François Copé, qui a déposé une proposition de loi pour interdire le port du voile intégral dans «l’espace public», et ce avant la remise des conclusions de la mission parlementaire, prévue le 26 janvier.
M. Accoyer est bien décidé à faire passer le président du groupe UMP pour un abruti désireux avant tout de tirer à lui la couverture médiatique pour griller la politesse à ses petits camarades, a expliqué que la question du voile intégral est «complexe, plus délicate qu’on pourrait croire, pas anodine au niveau international» et qu’elle doit «être résolue d’une façon solide, construite et applicable».
«Il ne s’agit pas de se prendre les pieds dans le tapis et de voir annulée» la future loi pour cause d’inconstitutionnalité a ajouté M. Accoyer. Une loi qui de toute façon, même si elle voit le jour, sera dans l’impossibilité d’être réellement appliquée…
Les seconds couteaux de la faction anti-Coppé de l’UMP ont été chargés pour leur part ces dernières semaines d’enfoncer le clou en dénonçant la tentative du pauvre Copé de se servir du débat sur la burqa pour faire sa « promotion personnelle ».
Promotion personnelle de Copé en réalité pas plus écœurante que la tentative de l’UMP de faire croire à nos compatriotes que la majorité prend en compte les problèmes posés par l’immigration. Si tel était le cas, ce gouvernement ne poursuivrait pas une politique d’immigration de peuplement, de promotion de la « diversité », qui ne peut que conduire, par simple effet mécanique, à la multiplication des revendications ethnico-religieuses.