Le gouvernement danois a décidé hier de limiter le port de la burqa dans l’espace public. Un communiqué des services du premier ministre, indique le souhait de restreindre « le plus possible » cette pratique. Concrètement le voile intégral n’est pas formellement interdit dans les établissements scolaires et les entreprises. Chefs d’établissement, enseignants, fonctionnaires, et employeurs peuvent seulement réclamer que leur interlocutrice montre son visage…
Une mesure qui apparaît certainement insuffisante aux yeux de Jean-François Copé, patron du groupe UMP à l’Assemblée qui vient de réitérer dans Le Figaro la position qui est la sienne : une loi prônant l’interdiction générale du port du voile intégral « dans tout l’espace public ». Copé qui note que la mission parlementaire confiée au communiste André Gérin n’a pas tranché deux points majeurs -« Peut-on se passer d’une loi ? », « Quel doit être son périmètre ? »- explique que « le débat sur la burqa nous invite tous à réfléchir au type de société dans laquelle on veut vivre ». « Oui, je milite pour le respect des femmes. Oui, je pense que la sécurité est une valeur essentielle du vivre ensemble ».
Telle sont les seules explications que M. Copé donne à sa démarche contre le voile intégral, sans jamais prononcer les mots tabous que sont « immigration » et son corollaire «islamisation »..
Enfin, Jean-François Copé est soit un naïf, soit un menteur, car chacun sait pertinemment que l’interdiction du port du niqab dans l’espace public est tout simplement impossible à faire appliquer par les autorités actuelles, paralysées à l’idée de la moindre « bavure discriminante». Quel policier en outre prendra le risque à Barbés, à Vénissieux, à Bondy ou ailleurs de demander à une femme de se dévoiler au risque de déclencher une émeute, sachant qu’il sera en outre immédiatement taxé de racisme, d’islamophobie… et qu’il ne sera pas soutenu par sa hiérarchie en cas de problème. Une trentaine d’associations musulmanes de Seine-Saint-Denis ont par ailleurs déjà fait savoir qu’elles refuseraient de se soumettre à une loi « anti-burqa ».
Bref, Copé, soutenu en l’occurrence par la « jeune garde » du PS, feint de ne pas prendre la mesure de l’état de déréliction du gouvernement UMP, déjà bien incapable de faire appliquer l’ordre républicain dans des centaines de zones de non droit. La France de Sarkozy n’est pas le pays des bisounours M. Copé, et il est plus tard que vous ne le croyez …