La clé des élections régionales de mars, particulièrement pour le FN, réside dans sa capacité à mobiliser un électorat tenté par l’abstention, laquelle touche particulièrement l’électorat patriote comme les récentes études du corps électoral l’ont démontré.
Le Figaro a publié aujourd’hui un article Anne Muxel, directrice de recherche au Cevipof sur une abstention qui « risque d’atteindre en mars de nouveaux records. A six semaines du scrutin, un Français sur deux paraît disposé à rester en dehors de la décision électorale (CSA) ». En décembre dernier une enquête soulignait que « 69% d’entre eux ne s’intéressaient pas aux élections régionales ».
Il est vrai que tout a été fait pour en détourner les Français, notamment en renforçant la mainmise du conglomérat UMPS sur les institutions régionales afin de freiner, autant que faire se peut, l’émergence d’une alternative politique au Système, incarnée principalement par l’opposition nationale.
Anne Muxel rappelle qu’en 1986, date des premières élections régionales, seuls 22% des Français s’étaient abstenus. En 2004, 38% n’ont pas voté au premier tour et 34,3% au second tour. « Si les pronostics se confirment, le nombre des abstentionnistes aux régionales de 2010 aura quant à lui au moins doublé en l’espace de vingt-quatre ans ».
Une évolution à mettre en parallèle avec le fait que « 69% des Français ne font confiance ni à la gauche, ni à la droite pour gouverner selon la mesure effectuée par le baromètre de confiance du Cevipof en décembre 2009 ». Bref, « on peut prendre la mesure du fossé qui sépare aujourd’hui les Français de leurs gouvernants et de leurs représentants ».
C’est aux Français déçus par les partis du Système et qui se réfugient aussi dans l’abstention que s’adressent les listes du FN, sachant que le meilleur moyen de faire « bouger les lignes » n’est pas d’aller à la pêche les 14 et 21 mars, mais de voter Front National !
Le paradoxe n’est qu’apparent, l’abstention a pour effet principal de renforcer les partis dit de gouvernement, au moment ou ceux-ci sont rejetés par un nombre croissant de nos compatriotes. La domination des formations politiques immigrationnistes et euromondialistes sur notre vie publique n’est pas une fatalité, pour peu que les Français s’en donnent les moyens !